Hillary Clinton tente de rassurer. Soignée pour une pneumonie, la candidate en tête des sondages pour remporter l'élection présidentielle américaine doit en effet prouver à son électorat que son état de santé ne constituera pas un handicap pour diriger le pays. La démocrate, qui a annulé ses déplacements de lundi et mardi en Californie et de mercredi 14 septembre dans le Nevada pour se reposer chez elle, à Chappaqua, près de New York, a assuré sur les réseaux sociaux qu'elle se portait bien. "Je vais mieux", a-t-elle affirmé lundi 12 septembre sur Twitter à ses 8 millions d'abonnés.
Une réaction attendue alors que Hillary Clinton a été victime d'un malaise dimanche matin à New York, en pleine commémoration des attentats du 11 septembre 2001, perpétrés il y a 15 ans. Un témoin l'a filmée, de dos, perdant l'équilibre, ses jambes semblant se dérober sous elle et incapable de monter à bord de son véhicule sans l'aide de ses deux gardes du corps. La déshydratation a aussitôt été évoquée. Mais après quelques heures, son équipe de campagne s'est résolue à annoncer que le médecin de la candidate avait diagnostiqué une pneumonie deux jours avant l'incident.
J'ai eu un vertige et j'ai perdu l'équilibre
Hillary Clinton
Sur CNN, Hillary Clinton a affirmé avoir eu "un vertige". "J'ai eu un vertige et j'ai perdu l'équilibre pendant une minute. Mais une fois à l'intérieur du véhicule, une fois que j'ai pu m'asseoir, que j'ai pu me rafraîchir, j'ai tout de suite commencé à me sentir mieux", a-t-elle déclaré au téléphone à la chaîne américaine.
La lenteur de cette annonce a relancé les soupçons envers l'ancienne Première dame âgée de 68 ans, qui a toujours vigoureusement protégé sa vie privée, alors que la transparence médicale est attendue pour les candidats à la Maison-Blanche. Afin de marquer le contraste, Donald Trump a annoncé qu'il publierait cette semaine un nouveau bulletin de santé. Le candidat du Parti républicain n'avait diffusé à ce jour qu'une vague lettre de son médecin.
L'équipe de la démocrate a quant à elle annoncé que de nouveaux documents médicaux seraient rendus publics cette semaine. Selon le porte-parole Brian Fallon, ils prouveront que Hillary Clinton ne souffre d'aucun autre problème médical que la pneumonie. Elle n'est plus contagieuse et reprendra sa campagne au milieu ou à la fin de la semaine, selon lui. Les documents produits viseront à contrer les théories du complot et insinuations émanant du camp conservateur quant à l'état de santé de la candidate. "Il se passe quelque chose", a soufflé Donald Trump sur la chaîne américaine Fox News.
Jusqu'à présent, Hillary Clinton a seulement publié une lettre de son docteur datant de juillet 2015. Y sont décrits ses médicaments, dont des anticoagulants et des antihistaminiques contre les allergies saisonnières. Elle souffre aussi d'hypothyroïdie. L'ancienne sénatrice a été victime de thromboses en 1998 et 2009 ainsi que d'une commotion cérébrale qui avait généré un caillot à la tête en 2012. Elle a vu double pendant deux mois et Bill Clinton a dit à l'époque qu'il lui avait fallu six mois pour s'en remettre.
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