La candidate démocrate à la Maison Blanche Hillary Clinton a annulé un déplacement qu'elle devait effectuer à partir de ce lundi 12 septembre en Californie dans le cadre de sa campagne, en raison de la pneumonie dont elle souffre. La veille, elle a été victime d'un malaise dû à la déshydratation lors de la cérémonie de l'anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 au Wold Trade Center, à laquelle participait également Donald Trump.
Il a fait très lourd et très moite ce week-end à New York. Au bout d’une heure et demi, Hillary Clinton ne sentait pas bien. On l'a vue retourner à son véhicule, tenue par le bras. Au moment où elle allait entrer dans le van, elle a semblé défaillir et manqué de s’évanouir. Une vidéo a été tournée par un badaud. Nul ne savait où on l’emmenait. C’est très inhabituel. Ici les reporters sont prévenus minute par minute de ce que font les candidats. Au bout d’une heure et demi, son porte-parole a fait savoir qu’elle souffre d’un petit coup de chaleur, et qu’elle se reposait chez sa fille.
Les caméras sont arrivées, et ses conseillers en communication ont mis en scène une sortie en direct, tout sourire. Elle a dit que tout allait bien, qu’il faisait beau. Une opération de com' de crise : on aurait dit que c’était organisé par Olivia Pope de la série Scandal. Hillary Clinton est partie chez elle dans la campagne, à l’extérieur de New York.
Ce n’est qu’en fin d’après-midi (en fin de soirée en France) qu’un communiqué de son médecin a été publié par l’équipe de campagne, qui annonce qu’elle prend des antibiotiques depuis qu’une pneumonie a été diagnostiquée vendredi dernier.
Où est le problème ? Cela arrive, elle peut être malade ? Certes, mais elle ne l'a pas dit. Son porte-parole a tenté de minimiser son malaise. Elle ne l’a pas dit vendredi après le diagnostic. Et elle avait parlé de simple allergie lorsqu'elle a été prise d’une quinte de toux de plus de quatre minutes lors d’un discours lundi 5 septembre. Son porte-parole, toute la semaine, était exaspéré que les journalistes posent des questions là-dessus.
Surtout, les soutiens de Donald Trump ont relancé les sous-entendus et les rumeurs sur sa santé. Hillary Clinton avait été hospitalisé il y a quatre ans pour une commotion cérébrale. En fait, tout cela donne l’impression qu’elle n’a été transparente que parce qu’elle y a été contrainte, qu’elle a cherché à dissimuler la vérité jusqu'au bout. C'est pour cela que c’est un problème politique sérieux pour elle. Car les 2/3 des Américains considèrent qu’elle n’est pas honnête, qu’elle maquille la vérité quand ça l’arrange.
Cela remonte à longtemps, à l’époque des coucheries de son mari, avant même leur arrivée à la Maison Blanche. C’est pour cette même raison que l’affaire des emails confidentiels qu’elle recevait sur un serveur privé lorsqu'elle était en charge des Affaires étrangères continue à la hanter, depuis plus d’un an. Il y a aussi une autre dimension, plus implicite : Donald Trump fait campagne sur la puissance (la puissance virile, même). Il joue sur l’idée qu’une femme n’a pas la carrure pour être président. Encore moins une femme de cet âge.
Pourtant elle est plus jeune que lui. Il a 70 ans ; elle, bientôt 69 ans. Seul Reagan avait cet âge-là lorsqu'il a été élu. Mais il répète depuis des mois qu’elle n’a pas la capacité physique. Depuis dimanche, il n’a même pas besoin d’en rajouter.
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