Près de 500 signalements d'agressions sexuelles en trois semaines à Montréal

463 appels en moins de trois semaines. La ligne téléphonique dédiée au harcèlement sexuel mise en place à Montréal après les retombées de l'affaire Harvey Weinstein n'a pas arrêté de sonner, peut-on lire dans un communiqué publié lundi 6 novembre. 
Parmi ces dénonciations, "98 appels ont résulté en ouvertures de dossiers d'agressions sexuelles", a également indiqué le Service de police de la ville de Montréal (SPVM).

Des témoignages publiés le mois dernier par les quotidiens montréalais La Presse et Le Devoir ont donné le coup d'envoi à cette mobilisation sans précédent. Ces derniers ont mis en cause deux vedettes du milieu artistique, l'animateur Eric Salvail et le fondateur du groupe Juste pour Rire, Gilbert Rozon, provoquant alors un tremblement de terre dans le monde du divertissement québécois. L'animatrice et productrice Julie Snyder, autre victime présumée de Gilbert Rozon, a notamment porté plainte contre lui.

Les deux hommes ont immédiatement abandonné leurs fonctions et deux télévisions françaises ont par ailleurs déprogrammé des émissions dans lesquelles était impliqué Gilbert Rozon.

Une ligne téléphonique suspendue

Face à l'ampleur de la situation, la police de Montréal a décidé de mettre en place une ligne téléphonique, invitant les personnes victimes d'inconduite sexuelle à en informer la police. "Le récent mouvement de dénonciations d'agressions sexuelles et, plus largement, d'actes à caractère sexuel a pris énormément d'ampleur" à Montréal en octobre, a indiqué la police montréalaise. 

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Cette dernière a cependant annoncé la suspension lundi 6 novembre de cette ligne téléphonique spéciale. En cause : "une importante baisse" des appels depuis la semaine dernière.