Pourquoi un ministre Turc compare Nicolas Sarkozy et Charles Aznavour à Daesh

C'est une comparaison qui a de quoi étonner. Le 22 avril dernier, 300 personnalités françaises dénonçaient un "nouvel antisémitisme" dans une tribune publiée dans Le Parisien, parlant même d'une "épuration ethnique à bas bruit". Parmi les signataires, on retrouvait Nicolas Sarkozy, Charles Aznavour ou encore Alain Finkielkraut. Ce dimanche, comme l'a repéré Le Journal du Dimanche, le ministre turc des Affaires européennes a vivement condamné l'initiative, dressant un parallèle entre eux et Daesh.

Dans une série de six tweets, Ömer Çelik, membre du parti islamiste du président Recep Tayyip Erdogan, également en charge des négociations avec l'Union européenne dans le processus d'adhésion de son pays a estimé que "ces gens (les signataires,ndlr), en "première ligne dans le sectarisme", n'auraient pas pu "montrer plus ouvertement leur affinité idéologique avec Daesh".

Ce que le ministre n'a pas supporté, c'est la demande faite par les signatures du manifeste qui souhaitent que "les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants soient frappés de caducité par les autorités théologiques" de l'islam. Pour Ömer Çelik, cette tribune est "l'exemple le plus frappant de la violence intellectuelle et de la barbarie" qui peut sévir de la part d'intellectuels et politiques "au coeur de l'Europe".

Toujours sur Twitter, l'homme politique a une nouvelle fois fait référence au groupe État islamique, en affirmant qu'il était "facile d'identifier des liens directs avec Daesh. Mais ceux qui se parent d'un tel déguisement intellectuel et politique sont les plus dangereux".

À lire aussi

Faits Divers

Turquie : deux Françaises arrêtées à l'aéroport d'Istanbul avec des valises pleines de drogue