Pollution plastique : un accord mondial va-t-il être signé à Genève ?

À Genève, la tension est palpable alors que 184 pays tentent de s'accorder sur un nouveau traité visant à réduire la pollution plastique. Le temps presse, avec moins de 12 heures pour parvenir à un compromis. 

Les divergences sont profondes entre les pays pétroliers, réticents à réduire la production de plastique, et ceux qui plaident pour des engagements ambitieux. L'issue semble incertaine, et un accord unanime paraît hors de portée.

La situation est d'autant plus critique pour les pays africains, qui subissent de plein fouet les conséquences de cette pollution. Bien qu'ils ne consomment que 4% du plastique mondial, ils en reçoivent une grande partie sous forme de déchets. Des millions de tonnes sont déversées chaque année au Ghana et au Nigeria, transformant ces pays en véritables dépotoirs. 

"Nous ne pouvons pas être le dépotoir du monde".

Déléguée du Bénin

Une déléguée du Bénin a déclaré "Nous ne pouvons pas être le dépotoir du monde". D'après elle, la pêche, activité très importante pour eux, est affectée par cette pollution. De plus, elle a rappelé "qu'il faut 400 ans pour que les plastiques qu'on déverse chez nous puissent se dégrader". 

Malgré les tensions, un mince espoir subsiste. Un nouveau texte, rédigé par le président équatorien, doit être présenté dans l'après-midi. S'il parvient à convaincre les pays désireux de réduire le plastique, un vote pourrait être organisé, nécessitant une majorité des deux tiers. Toutefois, la ministre française Agnès Pannier-Runacher reste sceptique quant à la possibilité d'un accord satisfaisant. Elle a évoqué la possibilité de reprendre les négociations plus tard dans l'année.