Pollution plastique : après l’échec des négociations pour un traité mondial, les dirigeants expriment leur déception

Après dix jours de négociations, les 185 pays présents à Genève (Suisse) n'ont pas réussi à se mettre d'accord pour parvenir à un traité mondial contre la pollution plastique. Ce vendredi 15 août, le sentiment qui domine est la frustration.

Depuis ce matin, les représentants des pays se succèdent à la tribune, épuisés, pour exprimer leur déception. "On a investi des énergies, on a donné de notre temps, de notre passion, parce que nous croyons à ça. Le monde a besoin de ce traité et j'ai un gros sentiment d'échec, une grosse déception", s’est, par exemple, exclamée la déléguée du Gabon au micro de RTL.

Face au blocage d'un petit groupe de pays, les pétroliers et les États-Unis, il n'a pas été possible d'envisager une réduction de la production du plastique ou le contrôle des molécules dangereuses qui le composent. Agnès Pannier-Runacher, la ministre française, est à son tour venue s'exprimer : "Je suis déçue et en colère. Aucun résultat tangible n'a pu être obtenu lors de ces négociations. Je regrette également que le processus ait été si chaotique. Il faudra en tirer les conséquences."

Les règles de l'ONU sont mises en cause. Certains pays souhaitent donc les faire évoluer, faire adopter les textes à la majorité car, à Genève, plus de 100 pays étaient d'accord pour un texte plus ambitieux, ils étaient majoritaires. Les négociations vont donc se poursuivre tout de même, mais on ne sait pas encore où et quand. L'ONG de défense de l'environnement Greenpeace a dénoncé la responsabilité de l'industrie pétrochimique dans l'échec de cet accord.