Ouganda : une attaque jihadiste fait 41 morts dans un lycée

Une attaque meurtrière a touché l'ouest de l'Ouganda, dans la nuit de vendredi à samedi 17 juin. Selon les autorités locales relayées par l'AFP, les auteurs sont des membres des Forces démocratiques alliées (ADF), une milice islamiste qui a prêté allégeance au groupe État islamique.

Ceux-ci ont tué 39 jeunes dans le lycée Lhubiriha, a indiqué Sylvester Mapozi, le maire de la localité de Mpondwe-Lhubiriha, où s'est produit le drame. Dans leur élan, les assaillants ont également pris la vie de deux autres personnes, "un homme et une femme", a ajouté l'édile. Après cette attaque sanglante contre l'établissement situé dans le district de Kasese, près de la frontière avec la République démocratique du Congo, les jihadistes ont fui vers le parc national des Virunga, en territoire congolais, emmenant six personnes kidnappées.

Machettes, armes à feu et victimes méconnaissables

Selon le maire, de nombreuses victimes ont été brûlées au point d'être méconnaissables tandis que d'autres étudiants étaient toujours portés disparus. Mumbere Edgar Dido, 16 ans, a raconté que les assaillants avaient surgi dans son dortoir munis de machettes et d'armes à feu et avaient tiré de l'extérieur, précipitant les élèves sous leur lit.

Ce type d'attaque est l'une des pires qu'ait connu le pays d'Afrique de l'Est, précise l'Agence France-Presse. Ce samedi 17 juin, la communauté internationale a fermement condamné ces actes : le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné "avec force" l'attaque et appelé à la libération immédiate" des personnes enlevées. 

La France a pour sa part condamné "avec la plus grande fermeté l'attaque abominable" contre ce lycée. Outre-Atlantique, le bureau des Affaires africaines du Département d'État américain s'est dit "consterné".