"Je ne peux pas respirer" : blessé par la police de l'immigration, il réclame 50 millions de dollars à l'administration Trump

Il réclame 50 millions de dollars de dommages et intérêts à l'administration Trump. Rafie Shouhed, 79 ans, a été violemment plaqué au sol par la police de l'immigration lors d'une descente dans sa station de lavage auto, près de Los Angeles. Devant la presse, l'Américain a fustigé l'attitude des agents, qui se sont, selon lui, comportés comme "des chasseurs de prime".

D’origine iranienne, ce commerçant vit aux États-Unis depuis les années 1980 et se présente comme un électeur de Donald Trump. Quinze jours après l’incident, ses avocats indiquent qu’il a les côtes fêlées, le coude gauche enflé, un large hématome sur l'avant-bras droit et pourrait souffrir d'un traumatisme crânien.

La vidéosurveillance de son lavage auto le montre être violemment poussé à terre par un agent masqué continuant sa course. Rafie Shouhed tente ensuite de parlementer avec un policier en train d'arrêter un employé, lorsqu'un autre agent lui prend les bras. Un troisième agent le jette alors au sol, et il est plaqué face contre terre pendant plusieurs secondes, avec l'un des policiers appuyant son genou sur sa tête.

"Je ne peux pas respirer !"

"Trois personnes s'assoient sur moi, et je les supplie : 'Je ne peux pas respirer ! Je ne peux pas respirer !'", a raconté celui qui souffre d'une faiblesse cardio-vasculaire. Après avoir répété plusieurs fois être "citoyen américain", il a été embarqué dans un centre de rétention et détenu pendant une douzaine d'heures.

"Combien de personnes doivent être gravement blessées ou mourir avant que nous changions la façon dont ces agents d'ICE interviennent et utilisent une force excessive avant de poser des questions ?", s’est demandé Jim DeSimone, avocat de la victime. 

Contacté par l'AFP, le ministère de la Sécurité intérieure a expliqué avoir arrêté "cinq immigrés clandestins originaires du Guatemala et du Mexique" lors de cette descente et accuse Rafie Shouhed d’avoir "entravé l'opération et d’avoir agressé et entravé un agent fédéral", sans engager de poursuites judiciaires.