"Objets hostiles" dans le ciel de Pologne : qu'est-ce que l'article 4 de l'OTAN que Varsovie souhaite déclencher ?

Dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 septembre, la Pologne a abattu sept drones russes détectés par les radars non-loin d'un centre logistique où les alliés stockent des armes à destination de l'Ukraine. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk a dénoncé "une provocation à grande échelle" et demande l'activation de l'Article 4 du traité Atlantique. 

Ledit article prévoit qu'en cas de menace sur l'un de ses membres de l'OTAN, de dernier peut demander une réunion entre alliés pour échanger et coordonner une réponse politique ou diplomatique. "Les parties se consulteront chaque fois que, de l'avis de l'une d'elles, l'intégrité territoriale, l'indépendance politique ou la sécurité de l'une des parties sera menacée", précise le texte.

Depuis 1949, année de création de l'Alliance, cet article a déjà été invoqué sept fois, notamment une fois par la Pologne, le 3 mars 2014, quelques jours après le début de l'invasion de la Russie en Crimée. 

La dernière invocation de cet article date du 24 février 2022, jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Il a été invoqué par pas moins de 8 États. La Bulgarie, la Pologne, la République Tchèque, la Roumanie et la Slovaquie, ainsi que l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie. 

Qu'en est-il de l'article 5 ?

L'article 5, lui prévoit une assistance militaire collective en cas d’attaque armée contre un membre. Chaque pays s’engage à porter assistance au membre attaqué, mais la forme que prend cette aide (militaire, logistique, politique, soutien matériel…) est laissée à l’appréciation de chaque État. 

Cet article n'a été activé qu'une seule fois depuis la fondation de l'OTAN : à la suite des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Les alliés ont alors choisi de soutenir Washington, notamment à travers des opérations militaires et de renseignement.