"Objets hostiles" dans le ciel de Pologne : comment Poutine teste les limites de l'Europe, de l'OTAN et de Trump

Dix drones russes ont violé l'espace aérien polonais à plusieurs reprises non-loin d'un centre logistique où les alliés stockent des armes à destination de l'Ukraine, obligeant des avions militaires à ouvrir le feu. Dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 septembre 2025, la plupart des familles se sont réfugiées dans des abris anti-aériens et quatre aéroports, dont celui de Varsovie, ont fermé leur espace aérien afin de laisser le champ libre aux avions militaires. 

Difficile de croire à une erreur de calcul, Vladimir Poutine a testé l'Union européenne, l'Otan et surtout Donald Trump. En effet, depuis son arrivée à la Maison-Blanche, le président américain tergiverse au sujet de l'aide à l'Ukraine. Donald Trump hésite entre délaisser Volodymyr Zelensky ou sanctionner Vladimir Poutine. 

De son côté, le président russe, par le biais de ce test, veut en avoir le cœur net : Donald Trump va-t-il finir par prendre une décision ? Un élu républicain américain a d'ailleurs interpellé le 47ᵉ président des États-Unis afin de sanctionner cette action qu'il qualifie comme un "acte de guerre". 

Nous ne transigerons pas avec la sécurité des Alliés

Emmanuel Macron sur le réseau social X

À l'heure actuelle, la Pologne peut décréter que sa sécurité a été menacée et déclencher l'article 4 du Traité transatlantique afin de réclamer une réunion des alliés. Sur X, le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a assuré qu'il s'agissait d'un acte "intentionnel" et "non accidentel" : "La nuit dernière en Pologne, nous avons assisté à la violation la plus grave de l'espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre". 

De son côté, le président français Emmanuel Macron a condamné avec "la plus grande fermeté" l'acte russe : "J'appelle la Russie à mettre fin à cette fuite en avant [...] Nous ne transigerons pas avec la sécurité des Alliés", a-t-il déclaré sur X. Emmanuel Macron a précisé qu'il s'entretiendrait "prochainement" avec le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte.