Népal : plus de 13.000 évadés de prison toujours dans la nature

Les débordements se poursuivent au Népal. Mercredi 10 septembre, la police a reconnu une grande évasion de plus de 13.500 détenus à travers plusieurs prisons du pays. Ce jeudi 11 septembre, l’état-major a indiqué dans un communiqué avoir remis la main sur un peu plus de 200 d’entre eux. Parmi ces détenus, 192 s’étaient évadés de la prison de Rajbiraj, dans le sud-est du pays.

Ils ont notamment été retrouvés en Inde, pays frontalier du Népal. Un responsable des gardes-frontière indiens a indiqué sous couvert d'anonymat à l'AFP que "60 détenus échappés des prisons népalaises ont été arrêtés" sur le sol indien et "remis à la police locale".

L'état-major népalais a également signalé avoir ouvert le feu dans un centre de détention de Ramechhap, dans le centre du pays, "blessant 12 détenus et en tuant 2". 

L'incendie du Parlement

Les troubles ont débuté lundi 8 septembre. Des milliers de Népalais s'étaient rassemblés dans les rues de Katmandou, après que le gouvernement a ordonné, la semaine précédente, le blocage de 26 plateformes, dont Facebook, Youtube, X et Linkedin, qui ne s'étaient pas enregistrées auprès de lui dans les délais. Faisant face aux manifestants, la police a ouvert le feu, faisant au moins 19 morts.

Le lendemain, les protestataires, pour l'essentiel des jeunes, ont semé le chaos dans la capitale Katmandou, incendiant de nombreux bâtiments publics dont le Parlement, juste après la démission du Premier ministre KP Sharma Oli.

Dans les rues de Katmandou, le ministre des Finances a aussi été lynché par une foule en colère, puis poussé dans une rivière.