Mary Meyer n'était pas une célébrité publique. Bien moins connue que Marylin Monroe avec qui, pourtant, elle partageait le même amant, le président des Etats-Unis John Fitzgerald Kennedy. Et peut être le même destin tragique... Au mois d'octobre 1964, onze mois après l'assassinat de JFK, à Dallas, cette femme, de la très bonne société de Washington, tombe à son tour sous les balles...
Le 12 octobre 1964, aux alentours de 12h00, le mécanicien Henry Wiggins entend à deux reprises le cri d'une femme : "A l'aide, quelqu'un aidez moi!". Le temps que le mécanicien se relève, il perçoit deux claquements secs, à dix secondes d'intervalle. Deux coups de feu. Il s'approche prudemment et aperçoit, dans l'herbe, sur la rive d'un canal, une forme humaine. Une femme repose sur le côté gauche comme si elle dormait. Du sang macule ses cheveux. Le légiste établit que la victime a reçu deux balles, dans la tempe gauche et sous l'omoplate. Elle s'est vidée de son sang.
La morte n'a pas de
papiers d'identité sur elle. Il va falloir trois heures aux enquêteurs
pour identifier Mary Pinchot Meyer, 43 ans, divorcée, trois
enfants... Fille d'un avocat réputé, Mary Meyer vit dans le vieux Georgetown. Le président Kennedy a longtemps
habité juste à côté, mais personne ne se doute qu'elle partageait son
intimité. Le témoin mécanicien est le premier entendu. Il raconte avoir vu
un homme noir, environ 40 ans, grand, athlétique, se pencher sur le corps et cacher un objet sous son vêtement.
La
police interpelle bien un individu correspondant à la description, mais ce dernier nie avoir agressé la promeneuse. Le
revolver du crime n'est pas retrouvé en dépit de longues
recherches, quatre jours après le meurtre, le FBI clôt le dossier. Affaire
rondement menée...
Agression crapuleuse ? Tentative de viol ? Personne, sauf certains de ses proches et les
services secrets américains, savent alors que la victime était la toute
dernière maîtresse du président Kennedy.
Une liaison assidue, sérieuse et enflammée qui commençait tout juste à faire jaser. Il va alors se murmurer que Mary Meyer avait peut-être recueilli de précieuses confidences d'un amant qui, semble-t-il, l'écoutait assidûment. Pourquoi pas des secrets d'Etat ?
Mary Meyer était-elle la femme qui en savait trop ? Personne ne le sait. Sa mort est-elle liée à l'assassinat de JFK ? "D'une certaine manière, oui, il n'y a pas d'autres explications vraisemblables, concède Jean Lesieur, journaliste. C'est sa liaison et le traumatisme qu'elle éprouve quand Kennedy est assassiné, et sa passion pour cet homme qui fait qu'elle continue à creuser. (...)
"Il y a une poignée de personnes qui a décidé de s'en débarrasser, car elle craignait qu'on puisse remonter à la source du complot qui a tué Kennedy". Mary Meyer était-elle alors la femme qui faisait peur ? "C'est une conclusion qu'on peut parfaitement tirer", conclut Jean Lesieur.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.