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Mort d'humanitaires à Gaza : les États-Unis s'indignent, le président d'Israël s'excuse
La mort de sept humanitaires dans une frappe israélienne est dénoncée partout dans le monde. Washington s'indigne, Londres se dit consternée, la Pologne demande réparation tandis qu'Israël présente ses excuses via son président.
La communauté internationale choquée, au lendemain du drame, Washington en tête. La Maison-Blanche s'est dite "indignée" ce 3 avril après la mort de sept collaborateurs de l'ONG World Central Kitchen lors d'une frappe israélienne dans la bande de Gaza, et assuré que les travailleurs humanitaires devaient "être protégés".
"Nous avons été indignés" par cette frappe, a déclaré à la presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby.
Les États-Unis attendent à présent "une enquête approfondie et rapide" des autorités israéliennes au sujet de la frappe, a-t-il ajouté.
Le président Joe Biden s'est entretenu avec le fondateur de l'ONG américaine, le chef espagnol José Andres, se disant le "cœur brisé", a indiqué pour sa part la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre. "Le président a fait savoir qu'il ferait passer clairement le message à Israël que les travailleurs humanitaires doivent être protégés", a-t-elle ajouté.
Le président israélien présente "ses excuses"
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a admis qu'une frappe "non intentionnelle" a tué les sept collaborateurs de l'ONG. Parmi eux se trouvaient un Australien, trois Britanniques, un Polonais et un citoyen ayant la double nationalité américaine et canadienne, ainsi qu'une personne palestinienne. Le président d'Israël Isaac Herzog a, de son côté, exprimé sa profonde tristesse et ses excuses sincères", selon un communiqué de la présidence, qui précise qu'il s'est également entretenu avec le fondateur de l'ONG.
Au Royaume-Uni, le gouvernement a vivement condamné la frappe israélienne et convoque l'ambassadeur d'Israël et appelant à mettre fin à une situation "de plus en plus intolérable" à Gaza. Le chef du gouvernement britannique Rishi Sunak s'est entretenu mardi soir avec son homologue israélien Benjamin Netanyahu, auprès duquel il s'est dit "consterné" par la mort des travailleurs humanitaires, selon un communiqué du 10, Downing Street. Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères Andrzej Szejna a déclaré, quant à lui, qu'Israël devait désigner les responsables et "indemniser" les familles des sept humanitaires.
