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Vladimir Poutine et le drapeau russe (image d'illustration)
Crédit : Gavriil GRIGOROV / SPUTNIK / AFP
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Une figure importante de l'opposition à Vladimir Poutine. Alexeï Navalny est décédé, ce vendredi 16 février, à l'âge de 47 ans. Selon les services pénitentiaires (FSIN), le plus célèbre opposant au chef du Kremlin est mort dans une prison de l'Arctique. L'ancien candidat à la présidence russe et à la mairie de Moscou purgeait une peine de 19 ans de prison pour "extrémisme".
Les réactions au décès du militant russe ont été nombreuses. Plusieurs témoignages ont directement visé le Kremlin. Les accusations occidentales sur la mort de Navalny sont "absolument inacceptables", a par ailleurs réagi le pouvoir russe en fin d'après-midi.
La femme de l'opposant, Ioulia Navalnaïa, a appelé la communauté internationale à tenir Vladimir Poutine pour "personnellement responsable" de la mort de son mari. Les soutiens de l'opposant n'ont pas été informés de sa mort en prison, a fait savoir sa porte-parole Kira Iarmich.
À l'image d'Alexeï Navalny, les contestataires à Vladimir Poutine font l'objet d'une vaste répression, notamment depuis le début de la guerre en Ukraine. Plusieurs opposants ont été emprisonnés. Figure de la défense des droits humains en Russie, Oleg Orlov est d'ailleurs jugé, depuis ce vendredi 16 février, pour avoir critiqué à plusieurs reprises l'offensive contre l'Ukraine.
Vladimir Kara-Mourza, autre figure de l'opposition russe, purge actuellement une peine de 25 ans de prison. De son côté, Ilia Iachine a été condamné à plusieurs années d'emprisonnement pour avoir dénoncé "le meurtre de civils" dans la ville ukrainienne de Boutcha, près de Kiev.
D'autres visages emblématiques de l'opposition à Vladimir Poutine ont choisi de s'exiler. C'est le cas notamment de l'ancien champion du monde d'échecs, Garry Kasparov. "Poutine a échoué à tuer Navalny rapidement et secrètement en le faisant empoisonner et maintenant, il l'a assassiné lentement et publiquement en prison", a-t-il d'ailleurs réagi ce vendredi 16 février. Mikhaïl Khodorkovski, un ancien magnat du pétrole, a aussi quitté la Russie après avoir passé plusieurs années en prison.
Cette chasse aux opposants du pouvoir russe a également contraint plusieurs journalistes à fuir le pays. Ce décès d'Alexeï Navalny intervient quelques semaines avant l'élection présidentielle, prévue à la mi-mars. Boris Nadejdine, seul opposant à Vladimir Poutine, a récemment vu sa candidature être rejetée par la Commission électorale. Les autorités de Moscou ont d'ailleurs interdit la tenue de toute manifestation "non autorisée" après la mort de l'opposant au Kremlin.
Présent à Berlin ce vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a directement pointé du doigt Vladimir Poutine. Selon lui, le dirigeant russe devrait "rendre des comptes pour ses crimes".
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