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Le président américain Donald Trump, à la Maison Blanche à Washington, DC, le 20 juin 2025
Crédit : SAUL LOEB / AFP
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Au cœur de l'été, les républicains américains préparent les prochaines échéances : les élections de mi-mandat de 2026. Le 4 août dernier, un groupe d'élus démocrates du Texas a quitté l'État pour empêcher le vote d’un redécoupage électoral. Un épisode inédit qui a remis sur le devant de la scène une vieille pratique de la politique américaine : le "gerrymandering".
Cette technique consiste à redessiner les frontières des circonscriptions électorales pour avantager un parti. La méthode n'est pas nouvelle, et son nom remonte à 1811 lorsque le gouverneur du Massachusetts, un certain Elbridge Gerry approuva un nouveau redécoupage de sa circonscription dont l’un des districts avait la forme d’une salamandre. Le nom "gerrymandering" est donc né de l'association de Gerry et du mot salamandre en anglais.
Deux siècles plus tard, cette méthode est toujours utilisée et elle se base à présent sur des données précises qui permettent de mieux manipuler les résultats électoraux. Pour y parvenir, il faut s'employer à concentrer les électeurs du camp adverse dans un nombre réduit de circonscriptions pour limiter le nombre de sièges qu'ils emporteront ou au contraire les disperser dans des circonscriptions qui ne leur sont pas favorables pour diluer leur poids.
Ce trucage permet à un parti de conserver une majorité parlementaire même s'il recueille moins de voix que son rival. En 2010, les républicains ont lancé le projet REDMAP qui consiste à procéder à un redécoupage des circonscriptions pour affaiblir le vote démocrate dans les États historiquement bleus. Un calcul qui permettra au parti de contrôler le Congrès malgré un vote défavorable.
Le "gerrymandering" est critiqué depuis toujours. Selon le Washington Post, cette méthode réduit la compétition dans beaucoup de circonscriptions et renforce ainsi la polarisation politique. Considérée comme légale, cette manipulation échappe aux tribunaux fédéraux qui se sont en grande partie retirés du débat. En 2019, la Cour suprême a jugé que le "gerrymandering" partisan relevait d’une question politique hors de sa compétence.
Au Texas, comme ailleurs, la bataille autour des cartes électorales illustre cette fracture politique qui ne cesse de s’élargir. Les partisans d’une réforme appellent à confier le tracé des districts à des commissions indépendantes, comme c'est le cas en Californie, afin de briser le cycle des représailles partisanes. Mais pour l’heure, le "gerrymandering" reste une arme électorale redoutable dont Donald Trump n'hésite pas à faire usage pour préparer les élections de mi-mandat en 2026.
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