"Shein n'est pas bien vu en Chine" : sur RTL, Jean-Pierre Raffarin estime que la plateforme "est arrivée en pirate" sur le marché français du textile

À partir du mardi 2 décembre, Emmanuel Macron entamera une visite d'État en Chine, jusqu'au 5 décembre. L'occasion pour le président de la République de demander à son homologue, Xi Jinping, de "peser" sur la Russie afin d'obtenir un cessez-le-feu en Ukraine. Le chef de l'État évoquera aussi un autre sujet sensible : œuvrer pour rééquilibrer la relation commerciale entre son pays et l'Europe. 

Hasard du calendrier, cette visite d'Emmanuel Macron en Chine intervient alors que la justice doit examiner vendredi 5 décembre la demande du gouvernement de suspendre Shein, après la découverte sur la plateforme de poupées pédopornographiques. 

Invité de RTL ce lundi 1er décembre, Jean-Pierre Raffarin estime que "Shein n'est pas bien vu en Chine". Selon l'ancien Premier ministre et représentant spécial du gouvernement pour la Chine, Pékin pourrait mettre en place, dans le domaine du textile, une stratégie semblable à celle sur le marché des voitures électriques. "Leur objectif, c'est : meilleure qualité et prix cassés (...) Shein est arrivé en pirate, en avant-première, avec une qualité que les Chinois reconnaissent comme inférieure", a-t-il expliqué. 

Jean-Pierre Raffarin prédit donc un "phénomène comme on a vu pour les véhicules électriques", c'est-à-dire "un grand nombre d'entreprises qui attaquent le marché occidental, beaucoup se cassent la figure, mais celles qui restent deviennent des champions mondiaux".