Manifestation pro-Gaza : à Paris, des centaines de personnes verbalisées, 21 interpellations

Une manifestation devait partir à 14h30 samedi 28 octobre de la place du Châtelet, dans l'hypercentre parisien, pour se terminer place de la République. La préfecture de Paris l'a interdite, invoquant les "risques" liés aux commerces alentour et à la tenue de la finale de la Coupe du monde de rugby le soir-même entre la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud. Une décision validée dans la matinée par le tribunal administratif.

Des milliers de personnes se sont quand même retrouvées place du Châtelet pour appeler à un cessez-le-feu au Proche-Orient et à la solidarité avec le peuple palestinien. Dans le calme, des manifestants ont chanté "Gaza, Gaza, Paris est avec toi" et "c'est l'humanité qu'on assassine, enfants de Gaza, enfants de Palestine". D'autres entonnaient "Israël assassin, Macron complice."

À 18h30, les forces de l'ordre ont procédé à "plusieurs centaines de verbalisations", a affirmé à BFMTV le préfet de police de Paris, Laurent Nunez. 1.359 personnes auraient écopé d'une amende de 135 euros pour participation à une manifestation interdite, a précisé la préfecture de police contactée par l'AFP. 21 personnes ont également été interpellées.

Laurent Nunez a par ailleurs indiqué que les forces de l'ordre avaient "encerclé" les quelque "3.000 à 4.000" manifestants pour les empêcher de "partir en déambulation". "Il y a eu quelques tentatives de cortège sauvage sur l'itinéraire déclaré, mais qui ont été très rapidement dispersé en faisant un usage très proportionné de la force notamment de grenades lacrymogènes", a-t-il poursuivi.

Ailleurs en France et à l'étranger

À Marseille, une manifestation autorisée a rassemblé 1.800 personnes selon la préfecture de police, 4.000 selon les organisateurs. À Lyon, bien qu'interdite, elle a attiré 250 personnes tandis qu'à Strasbourg, un défilé autorisé a rassemblé 2.600 personnes, selon les préfectures. D'autres manifestations ont été observées à Toulouse, Montpellier ou encore Rennes.

À l'étranger aussi, des dizaines de milliers de personnes ont apporté leur soutien aux Palestiniens comme à Londres. Pour le troisième week-end consécutif, un cortège s'est formé à l'appel du mouvement Palestine Solidarity Campaign (PSC) : il est parti des rives de la Tamise afin de suivre un tracé menant à Parliament Square, non loin de Big Ben, tandis que plus de mille policiers étaient mobilisés.

La police de Londres a annoncé deux arrestations : celle d'un homme soupçonné d'avoir agressé un policier (il a été transporté à l'hôpital), et celle d'un autre homme pour une infraction à l'ordre public aggravée par son caractère racial et des menaces de mort.