Maison Blanche : quels symboles habillent le "bureau ovale" version Joe Biden ?
L'entrée en fonction d'un nouveau président s'accompagne d'une nouvelle décoration du "bureau ovale", toujours rempli de symboles.

Maintenant qu'un nouveau président américain a intégré la Maison-Blanche, il est temps de se pencher sur un détail de la prestigieuse résidence présidentielle : la décoration de la pièce la plus connue au monde, le bureau ovale. Car Joe Biden a mis sa touche, et forcément il y a des symboles et des messages politiques. À chaque changement de locataire, le nouvel occupant fait quelques changements. D’ordre esthétique, mais pas seulement. Par exemple le tapis a été changé .
Le tapis époque Trump était plutôt clair. Joe Biden a opté pour un tapis avec un bleu profond. C’est le tapis qu’avait choisi Bill Clinton à l’époque. Il a en revanche gardé les rideaux dorés, juste derrière le bureau. Très visibles derrière lui, lorsqu’il a signé ses premiers décrets, on aperçoit les photos de ses enfants Hunter, Beau, et Ashley… Ainsi que ses nombreux petits-enfants.
Au milieu de ses photos familiales, on retrouve la photo du pape François. Ce qui rappelle que Joe Biden est le deuxième président américain catholique après John Fitzgerald Kennedy. Et puis le buste de Cesar Chavez, américain d’origine mexicaine. C’était un leader syndicaliste, militant pour les droits des travailleurs agricoles. On a appris à connaître son cri de ralliement : "Si se puede", en anglais "yes we can". Slogan qui avait inspiré Barack Obama lors de sa première campagne électorale.
Des "Pères fondateurs" et le père du New Deal
Ce qui est très intéressant à observer ce sont les tableaux d’anciens présidents américains. Exit Andrew Jackson, modèle de Donald Trump. Ce n’était pas le président le plus consensuel, reconnu pour avoir favorisé la démocratie populaire mais aussi pour sa politique très dure envers les Amérindiens. Le portrait le plus grand c’est celui de Franklin Delano Roosevelt. C’est symbolique. C’est le président du New Deal, des grands travaux après la crise de 1929. Biden aussi va devoir gérer de graves crises.
En effet, il parle notamment d’un "Green New Deal" pour développer les énergies renouvelables et lutter contre le réchauffement climatique. Lui aussi veut injecter beaucoup d’argent dans l’économie pour relancer la demande et la croissance. Trois autres illustres présidents viennent compléter ce tableau. George Washington, Thomas Jefferson, le troisième et Abraham Lincoln, qui a aboli l’esclavagisme le 16ème.
Puisqu'on est dans les symboles, les tableaux de Thomas Jefferson et Alexander Hamilton ont été accrochés côte à côte. Les deux hommes étaient rivaux. Il n’avait pas la même conception du fédéralisme. Selon l'équipe du nouveau président, il s’agit de souligner combien "les divergences d'opinions, exprimées dans le cadre de la République, sont essentielles à la démocratie". Autre peinture, autre père fondateur, Benjamin Franklin qui représenterait l’intérêt du nouveau président pour la science.
Le même bureau depuis Clinton
Alors il y a quelque chose qui ne change pas et c’est peut-être le meuble le plus important de cette pièce c’est le bureau, le "resolute desk". Ce bureau n’a pas quitté les lieux depuis l’investiture de Bill Clinton en 1993. Vous savez il y a une célèbre photo où on voit le fils de JFK, John junior sous le bureau, en train de jouer aux pieds de son père. Le "resolute desk", on l’appelle ainsi car il provient du bois du navire qui a servi à le confectionner la Resolute, un navire d’exploration britannique. Il a coulé dans la banquise au nord du Canada. Il a été offert par la reine Victoria en 1880 au président Benjamin Hayes, pour remercier les États-Unis d’avoir restitué le navire.
La plupart des présidents l’ont utilisé, à l’exception Lindon Johnson, Richard Nixon, Gerald Ford et George Bush. Un dernier mot pour vous dire que derrière ce bureau, Donald Trump avait choisi de placer les drapeaux des différentes branches de l'armée. Il y a désormais deux drapeaux : un drapeau américain et un autre avec un sceau présidentiel.