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Dans le bloc opératoire avec les équipes de la Chaîne de l'espoir et le personnel malgache
Crédit : Gautier Delhon-Bugard
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Le mobilier est sommaire dans cette chambre aux murs bleus. Deux lits et une chaise pliante. Un petit garçon fait voler ses figurines de Spiderman, à côté Eliah joue avec le téléphone de sa maman. "On va m'opérer, on va me soigner, parfois j'ai peur mais ils me chouchoutent ici", se rassure l'adolescente qui souffre d'une CIA, une malformation cardiaque de naissance.
"On suit cette petite depuis son enfance, à l'origine son pédiatre nous l'avait référé pour un souffle au cœur", explique le docteur Danny, chef du service des maladies cardiovasculaires au Cehnosoa, l'hôpital militaire d'Antananarivo. "On a ensuite repéré sa malformation. Aujourd'hui il est temps de l'opérer", poursuit-il.
Eliah vit à 600 km de la capitale. Chez elle, pas d'eau courante, ni d'électricité, il faut se brancher chez le voisin pour avoir un peu de courant. Sa famille n'a pas les moyens de payer cette opération à 7.000 euros. La Chaîne de l'espoir prend en charge le coût de l'intervention. "Grâce à Dieu, ces spécialistes vont opérer notre fille, je suis confiante", se réjouit la maman d'Eliah.
Eliah, 13 ans, opérée du cœur par la Chaîne de l'espoir
Crédit : Gautier Delhon-Bugard
Les infirmiers poussent le brancard dans les couloirs. Les murs sont décrépis, le carrelage encrassé. La vétusté des locaux contraste avec la modernité du bloc de chirurgie cardiaque aux normes européennes. Pierre Maminirina, bénévole de la Chaîne de l'espoir et chirurgien au CHU de Nantes dirige l'opération. "La chirurgie c'est une fermeture de communication interatriale, c'est à dire qu'il y a de sang entre le cœur gauche et le cœur droit, et ça fatigue le cœur droit", explique le spécialiste. "C'est la raison pour laquelle on va fermer cette communication par un patch.
L'opération commence par une sternotomie, on ouvre le sternum pour accéder au cœur", poursuit le chirurgien franco-malgache. "C'est une fierté pour moi d'opérer ici car je viens aider mes frères", raconte celui qui a quitté Madagascar dans sa jeunesse pour venir exercer en France. Autour de la table d'opération les gestes sont précis, à quelque centimètres du cœur d'Eliah. Les battements ralentissent, la machine de circulation extra corporelle prend le relais. "On branche le cœur à cette machine pour dériver le sang, pour pouvoir arrêter le cœur et travailler", décrit Ariane De Windt, anesthésiste au CHU de Nantes et bénévole de la Chaîne de l'espoir.
L'ONG organise une mission par trimestre : 4 à 6 enfants sont opérés en une semaine. "L'idée du projet financée par la Chaîne de l'espoir et l'agence française de développement c'est de renforcer les capacités de l'hôpital militaire", explique Adrien Marcinkowski, responsable programme pour l'ONG. "On veut permettre à terme la prise en charge des cardiopathies par le personnel malgache pour les enfants malgaches", poursuit-il.
Chaque bénévole travaille en "binôme ou en trinôme avec un salarié de l'hôpital". Du personnel est également formé en France. D'ici quelques années, anesthésistes, infirmiers et chirurgiens malgaches pourront opérer seuls et permettre aux enfants de reprendre une vie normale. Eliah, elle, veut poursuivre son rêve : devenir footballeuse.
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