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Les Ukrainiens seraient-il en train de réussir leur pari de détruire les ressources énergétiques de Poutine ?
Le président Vladimir Poutine a appelé des réservistes pour protéger les raffineries de pétrole et autres infrastructures énergétiques en Russie, sur fond de frappes ukrainiennes contre de telles installations quasiment chaque semaine.
Une vue du terminal pétrolier du port de Saint-Pétersbourg, avec le pont de Saint-Pétersbourg, le 26 septembre 2025.
Crédit : Olga MALTSEVA / AFP
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Vladimir Poutine est inquiet pour son pétrole. Le président russe a promulgué une loi, ce mardi 4 novembre, autorisant le recours à des réservistes pour protéger les raffineries de pétrole alors que la guerre en Ukraine se poursuit. Ce texte ouvre la possibilité d'envoyer des réservistes "pour assurer la protection d'installations essentielles" à la demande du gouvernement et en échange d'une compensation financière.
Depuis des mois, Kiev intensifie ses attaques contre les infrastructures énergétiques. Les Ukrainiens estiment avoir réduit les capacités de raffinage russes de près de 35%. Au moins 21 des 38 plus grandes raffineries du pays ont été touchées par des drones à longue portée. La semaine dernière, le quatrième site le plus important, appartenant à Rosneft, a été pilonné pour la quatrième fois depuis le début de l'année.
La Russie a de son côté procédé à plusieurs vagues de frappes sur les installations électriques et gazières en Ukraine, y causant des coupures de courant, à l'approche de l'hiver.
Moscou affaibli par les sanctions internationales
Ces attaques de drones ukrainiennes provoquent régulièrement des dégâts dans des usines des secteurs pétrolier et gazier et sur des conduites destinées au transport des hydrocarbures, conduisant à une hausse des prix du carburant. Elles affaiblissent peu à peu la Russie, limitée par les sanctions internationales qui l'empêchent d'importer des pièces détachées européennes pour réparer ces infrastructures énergétiques.
Si en 2024, Joe Biden craignait pour la hausse des cours mondiaux du pétrole, aujourd'hui ce n'est plus à l'ordre du jour. Les États-Unis laissent désormais faire, même s'ils refusent toujours de fournir des missiles Tomahawk. La France, elle, fournit des missiles franco-britanniques Storm Shadow (ou SCLAP-EG), qui ont récemment été utilisés contre une usine chimique russe. En parallèle, l'Ukraine a développé son propre missile à longue porté, le Flamingo, et son drone, le Féroce, qui est devenu une fierté nationale.
La Russie doit exporter du pétrole
Vladimir Poutine, qui voulait faire croire à son peuple que l'opération spéciale en Ukraine serait anodine pour les Russes, est en train de perdre son pari. Le diesel est 35 % plus cher dans une vingtaine des 81 raffineries du pays. Le prix de l'essence est en train de battre des records tandis que la vente en bidon est devenue interdite. Les civils russes en sont, finalement, les premiers impactés.
Entre les attaques ukrainiennes sur son outil de raffinage et les sanctions internationales, Moscou est obligé de se tourner vers l'export, et achète de l'or noir à la Chine et à la Biélorussie. Un comble pour le troisième producteur mondial de pétrole.
