La question se pose après les incursions dans la région frontalière de Belgorod, en Russie, où des forces rattachées à l'armée ukrainienne sont parvenues à s'infiltrer : les frontières russes sont-elles encore sûres ?
Ces nouvelles opérations montrent en tout cas que la frontière n'est pas tenue. Car, d'après les informations, même parcellaires dont nous disposons sur cette attaque, on parle tout au plus de quelques dizaines d'hommes et de quelques véhicules. Il ne s'agit donc pas d'une attaque d'ampleur avec de l'aviation et des chars. Cela révèle donc que la frontière russe est fragile, au moins par endroits.
Cela relève d'un problème de sécurité, qui devient un problème politique pour le Kremlin. Toute la politique de Vladimir Poutine, ainsi que la guerre en Ukraine, sont justifiées par le besoin de sécurité pour les Russes. Ce type d'incursion inquiète énormément les citoyens de Russie, y compris ceux à l'intérieur du pays. Le président Poutine doit donc réagir.
Il y a 1.600 kilomètres de frontière entre la Russie et l'Ukraine, et les ressources armées russes ne sont pas inépuisables. Or, si la Russie veut renforcer la sécurité de sa frontière vers Belgorod, il faudra y mettre des hommes, que l'on prendra ailleurs.
Ce que cherchent à faire les Ukrainiens avec ce type d'incursions, c'est de créer en permanence chez les Russes une forme d'incertitude, en élargissant le front et contraignant la Russie à déployer des troupes de manière éparse.
En conséquence, les Russes seraient un peu partout moyens, et très forts nulle part. Ce qui peut être une fragilité dans le dispositif et s'avérer stratégiquement intéressant pour la suite, du côté des Ukrainiens.
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