À la tête de la Russie depuis plus de 23 ans, Vladimir Poutine a été formé par les services de renseignement du KGB, aujourd'hui devenu FSB. Le président russe en a d'ailleurs gardé les méthodes et le savoir-faire. Ce passif de Vladimir Poutine accroit aujourd'hui la culture de l'espionnage dans le pays.
"Il ne faut pas oublier que M. Poutine a été formé au KGB. Ses amis et son entourage sont des gens qui ont été formés au KGB. Il les a mis dans des positions dominantes en Russie et ça, on l'a vu se faire", explique Cécile Vaissié, professeure en études russes et soviétiques. "Surtout à partir de 2003, 2004 et 2005", précise-t-elle.
"Il avait confiance en eux parce qu'ils avaient la même culture et la même logique. Donc, à tous les points de décision, vous aviez des anciens du KGB qui à la fois veulent beaucoup d'argent et à la fois ne sont pas des gens qui conçoivent que les libertés doivent être partagées par tous", assure la professeure. "La Russie n'était pas condamnée à avoir à sa tête un agent du KGB. Si d'autres avaient pu accéder de manière démocratique à la présidence, (…) on aurait une Russie différente, évoluant vers des valeurs démocratiques".