Comme un air de Guerre froide... Vendredi 31 mars, la Russie a présenté une nouvelle stratégie de politique étrangère désignant les Etats-Unis et l'Occident comme l'origine de "menaces existentielles" pour Moscou.
Il s'agit d'un document écrit d'une quarantaine de pages, qui remplace celui édicté en 2016, dont l'objectif est de définir les priorités du pays en matière d'affaires internationales et de définir les rapports entretenus avec les autres pays.
La Russie se fixe comme "priorité" d'éliminer la "domination" des États-Unis et des Occidentaux tout en se décrivant comme une "civilisation" défenseure des russophones. "La Russie entend accorder une attention prioritaire à l'élimination des vestiges de la domination des États-Unis et d'autres États hostiles dans les affaires mondiales", peut-on notamment lire dans ce document publié sur le site du Kremlin.
Le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, a souligné "la nature existentielle des menaces [...] créées par les actions des pays inamicaux", accusant les États-Unis et ses alliés de mener une "guerre hybride" contre Moscou. "De façon générale, la politique de l'Occident visant à affaiblir la Russie par tous les moyens est caractérisée comme une guerre hybride d'un nouveau genre", a ajouté Lavrov.
La nouvelle stratégie de politique étrangère russe repose sur le principe que "les mesures antirusses prises par les pays inamicaux seront constamment combattues, avec sévérité si nécessaire", a-t-il poursuivi.
Dans ce contexte d'isolement en Occident, la Russie cherche à se rapprocher économiquement et diplomatiquement de l'Asie, notamment de la Chine, une priorité vitale qui se reflète dans la nouvelle doctrine. Ce sont en effet des nations déterminantes économiquement et plutôt en retrait du conflit en Ukraine. La Chine et l'Inde sont désignées comme partenaires clés de la Russie sur fond d'isolement face aux Occidentaux, selon cette nouvelle doctrine de politique étrangère russe, qui prévoit aussi de développer les relations avec l'Afrique et l'Amérique latine.
"L'approfondissement global des liens et de la coordination avec les centres mondiaux du pouvoir et de développement souverains amis sur le continent eurasien revêt une importance particulière", indique ce document. Poutine avait d'ailleurs affiché sa complicité avec son homologue chinois Xi Jinping lors d'un sommet à Moscou en mars dernier, vantant la "nature spéciale" des relations entre leurs pays, qui semblent néanmoins de plus en plus déséquilibrées en faveur de Pékin, tant la dépendance de Moscou grandit.
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