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Donald Trump à l'ONU le 19 septembre 2017
Crédit : TIMOTHY A. CLARY / AFP
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Le veto à l'ONU n'est pas un droit mais un privilège puisque seul les cinq membres permanents : la Chine, la Russie, les États-Unis, la France et le Royaume Uni en ont la capacité. D'autant que celui-ci concerne un sujet inattendu. Il faut savoir que depuis 2002, les États-Unis ont mis dix fois leur veto, toujours sur des questions liées au Proche Orient, pour défendre Israël. Mais cette fois ci, il ne s’agit pas du tout de cela.
Le texte qui était en discussion ce mercredi 23 avril aurait pu être consensuel. Il s’agissait de protéger les victimes de violences sexuelles pendant les conflits comme les viols collectifs des Royingas en Birmanie, l’esclavage sexuel des Yezidis en Irak et en Syrie, les viols en République Démocratique du Congo ou encore au Sud Soudan. En clair, faire que le viol des femmes ne soit plus une arme de guerre.
Les négociations ont été très ardues en coulisses ces derniers jours, car la Chine, la Russie et les États-Unis ne voulaient pas d’un organisme international pour poursuivre les coupables. Donc la France, le Royaume Uni, et l’Allemagne qui préside ce mois-ci le Conseil ont du édulcorer le texte. Mais ce n’est même pas là-dessus que les États-Unis ont menacé de mettre leur veto.
En réalité, les Américains étaient prêts à rejeter l’ensemble du texte à cause de quelques mots, une référence à "la santé sexuelle et reproductive" de ces femmes. Ce n’était pas un ajout, c’est ce qui figurait dans les textes précédents à ce sujet, adoptées à l’ONU.
Mais les États-Unis ne voulaient pas que ce texte passe s’il mentionnait que ces femmes, ces filles, victimes de violences atroces, de mutilations barbares, aient accès à des soins pour protéger leur santé sexuelle et reproductive.
En clair, ils ne voulaient pas en entendre parler, car selon eux cela revenait à promouvoir l’avortement. On parle de femmes, de filles qui ont été violées pendant des guerres. Finalement il a fallu enlever cette mention de la résolution pour que les Américains ne la bloquent pas et qu’elle soit adoptée. Mais la France et le Royaume Uni ont exprimé leur consternation.
Au nom de l'avortement, les États-Unis voulaient donc mettre leur veto. Les Américains ne veulent pas admettre, par principe, que ces femmes et ces filles qui n’ont pas choisi d’être enceintes, aient le droit de mettre fin à leur grossesse. C’est la ligne rouge de l’administration Trump.
L’un des tous premiers décrets pris par le président, trois jours après son investiture, était l’interdiction de tout financement d’ONG internationale qui soutenait l’avortement. C’est une position de principe, soutenue par une bonne partie de l’électorat conservateur, notamment évangélique.
Une grande bagarre se prépare d'ailleurs dans le pays sur l’avortement. Une vingtaine d’États ont durci ces derniers mois la législation sur l’avortement. C’est la Cour Suprême, où Donald Trump a nommé deux juges conservateurs, qui devra trancher.
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