"Mes parents, mes grands-parents et mes arrières grands-parents des 2 côtés étaient soit horticulteurs soit pépiniéristes". Plongé dans ce monde dès son enfance, Jean Thoby est fasciné depuis longtemps par les camélias (tsubaki en japonais), fleur originaire d’Asie issue de la famille des Theaceae. Il en possède d’ailleurs une véritable forêt avec plus de 2.000 arbres sur 5 hectares, soit 4 fois la population du village de Gaujacq, dans les Landes, où il est installé.
Ainsi, il a été contacté par la Maison Chanel pour faire des essais afin de voir si certaines plantes dont le camélia pourraient "être dédiées à des cosmétiques" explique-t-il. En effet, en cosmétique, les propriétés hydratantes et antioxydantes des plantes sont très recherchées.
C’est lors de l’Exposition Universelle de Paris au début du XXè siècle que Coco Chanel découvre une espèce particulière de camélia : le camélia blanc. Elle décide alors d’en faire son emblème de marque. "L’intuition de Coco se portait déjà vers une plante, dont on a pu découvrir beaucoup plus tard les ingrédients", explique Jean Thoby.
Chanel a donc implanté sur place un laboratoire qui, d’ici quelques mois, accueillera ses premiers scientifiques. En les attendant, c’est Philippe Grandri, chef d’exploitation de la future ferme Chanel, qui s’occupe de la récolte des fleurs. Un produit de prestige qui va apporter à la région de la renommée, espère-t-il.
Pour Jean Thoby, l’aventure est loin de se terminer avec Chanel qu’il imagine aussi longue que le camélia : "Il fait encore des fleurs à 1200 ans", explique encore le botaniste : le camélia peut mourir de maladie, d’incident climatique, mais pas de vieillesse.
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