Comme annoncé le 8 juillet, à partir du 30 août, il faudra ralentir dans les rues de Paris. La circulation sera désormais limitée à 30km/h au sein de la capitale. Une décision prise pour préparer le "Paris de demain" plus écologique. Mais cela aura-t-il un réel impact sur la pollution ?
Cette limitation de vitesse augmentera surtout la sécurité des piétons et des cyclistes. Moins un véhicule roule vite, plus il s'arrête facilement. Il lui faut 13 mètres à 30km/h et plus du double à 50km/h.
Le choc est aussi moins violent. Un piéton heurté à 30km/h a 95% de chance de survie. Pratiquement moitié moins si la voiture le heurte à 50km/h et il n'a qu'une chance sur cinq de s'en sortir à 60km/h.
Le bilan est beaucoup plus discutable sur la pollution. Si on peut remarquer une baisse de la pollution quand on réduit la circulation à 30km/h, c'est surtout parce que les automobilistes lâchent leurs voitures au profit de la marche ou du vélo. 20% se rabattent sur les transports en commun selon un rapport du Ministère de la Transition écologique.
L'effet sur la pollution est plus dû à la diminution du trafic qu'à la réduction de la vitesse. Au niveau sonore, selon Bruitparif, qui a mené une étude en Île-de-France, réduire de 20km/h la vitesse permet de diminuer la pollution sonore de trois décibels.