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La Turquie n'a pas acheté des missiles russes pour "les garder dans un carton"

La Turquie a commencé à tester des systèmes russes de défense antiaérienne le 25 novembre et ce, malgré les menaces de Washington.

Embarque de missiles S-400 dans un avion cargo, le 27 août 2019

Crédit : TURKISH DEFENCE MINISTRY / AFP

Romane Ganneval & AFP

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La Turquie n'a pas acheté des systèmes de défense russes pour "les garder dans un carton", a déclaré le 27 novembre Mevlüt Cavusoglu, le ministre turc des Affaires étrangères, en réponse aux appels de Washington à ne pas activer les batteries livrées par Moscou.

En signant un contrat de 2,2 milliards d'euros avec la Russie pour l'achat de missiles russes antiaériens S-400 incompatibles avec le système de défense de l'Otan en septembre 2017, la Turquie a mis en danger ses relations avec Washington. Le Pentagone craint que les S-400 dotés d'un puissant radar, ne puissent déchiffrer les secrets technologiques du F-35, un avion de chasse américain.

Mardi 26 novembre, Mike Pompeo, le secrétaire d'État des États-Unis avait jugé d'"inquiétant" le fait que la Turquie ait commencé la veille à tester partiellement les missiles S-400, arrivés sur le sol Turc l'été dernier. Ce dernier, a également demandé au gouvernement Turc de"s'éloigner de la mise en opération complète" du système russe.

La Turquie sous la menace de sanctions américaines

En réponse à ces déclarations, le ministre turc des Affaires étrangères a expliqué que la Turquie, pilier de l'Otan depuis 1952 avait "des besoins" et était ouverte à l'achat de systèmes Patriot concurrents américains des missiles russes, si les États-Unis donnaient des "garanties" sur la production conjointe.

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Alors qu'Ankara avait commandé plus d'une centaine d'avions F-35 aux américains, l'administration Trump a finalement décidé d'exclure la Turquie du programme F-35 après qu'elle ait été avertie de la livraison des premiers S-400.

"Dans le pire des cas, si nous ne pouvons pas acheter les F-35, nous rechercherons des alternatives. Vous ne pouvez pas refuser de nous en vendre et nous dire de ne pas regarder ailleurs.", a répondu le chef de la diplomatie turc. 

La Turquie est toujours sous la menace de sanctions américaines en vertu d'une loi adoptée en 2017 par le Congrès des Etats-Unis prévoyant des mesures punitives automatiques contre tout pays qui achèterait des armements russes. Pour autant, un responsable américain avait affirmé en octobre qu'Ankara y échapperait s'il choisissait de ne pas activer les systèmes russes. 

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