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L'Ukraine accuse la Russie de tires près d'un réacteur nucléaire
Une ligne de haute tension a été endommagée dans cette attaque, déclenchant l'arrêt du plus grand réacteur d'Europe.
L'Ukraine a accusé vendredi les Russes de frappes près d'un réaacteur nucléaire de la centrale de Zaporijjia, sous occupation russe depuis le début de la guerre. "Trois frappes ont été signalées vendredi soir près d'un des réacteurs nucléaires", a annoncé sur Telegram la société d'Etat ukrainienne Energoatom, qui gère les centrales nucléaires du pays. La société, contactée par l'AFP, n'était pas joignable ce soir.
Dans cette attaque, une ligne de haute tension a été endommagée, déclenchant l'arrêt d'un des réacteurs de la centrale, le plus grand d'Europe."Il existe des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives. Le danger d'incendie est élevé", selon Energoatom qui n'a pas fait état de victimes. Selon la société d'Etat ukrainienne, les responsables de la société russe, Rosatom, "ont quitté précipitamment le site avant l'attaque".
Ce n'est pas la première attaque de ce style. Lors de la prise de la centrale, début mars, l'armée russe avait ouvert le feu sur des bâtiments du site, risquant un accident nucléaire majeur.
Un risque pour le "monde entier"
Le ministre des Affaires étrangères a "condamné fermement les agissements des troupes d'occupation à la centrale de Zaporijjia", vendredi 5 août. "Les conséquences possibles d'une frappe sur un réacteur en fonctionnement sont équivalentes à l'utilisation d'une bombe atomique", écrit le ministère dans un communiqué en appelant la communauté internationale à prendre "des mesures immédiates pour forcer la Russie à quitter la centrale" et à la "transférer sous le contrôle de l'Ukraine dans l'intérêt de la sécurité du monde entier".
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a décrit la situation sur place comme "volatile" et qu'elle devenait "de plus en plus dangereuse de jour en jour". Fin juillet, l'Ukraine avait accusé la Russie de stocker des armes lourdes et des munitions sur le site de la centrale, créant un risque de réaction en chaîne en cas de frappes.
