Il y était réfugié depuis sept ans. Julian Assange, le cofondateur de WikiLeaks, a été arrêté au sein de l'ambassade d'Équateur, à Londres, ce jeudi 11 avril. L'arrestation, réalisée par des agents du service de la police métropolitain (MPS), a été menée en vertu d'un mandat de juin 2012 délivré par le tribunal londonien de Westminster Magistrates, pour non présentation au tribunal et d'une demande d'extradition américaine.
Selon les dires de WikiLeaks, qui a rapidement réagi à cette arrestation, la police britannique aurait été "invitée" par l'ambassadeur équatorien. L'Équateur "a mis fin illégalement" à l'asile politique accordé à Julian Assange, a accusé le site d'information.
Lenin Moreno, le président équatorien, a de son côté défendu sur Twitter le retrait du statut d'asile à Julian Assange, une décision présentée comme "souveraine" et prise "après ses violations répétées des conventions internationales et des protocoles de la vie quotidienne".
Si Lenin Moreno avait promis de respecter l'asile de Julian Assange, qui avait été accordé par le président sortant, Rafael Correa, les choses ont peu à peu évolué au fil des mois. En effet, ce dernier a dénoncé à plusieurs reprises des atteintes répétées de la part de l'Australien aux règles régissant ses conditions d'asile dans l'ambassade équatorienne.
Et en janvier 2018, la situation a pris un nouveau tournant. Le gouvernement équatorien expliquait alors être à la recherche d'une "médiation" pour trouver un accord avec Londres sur la situation "insoutenable" de Julian Assange.
Depuis octobre, Quito appliquait au fondateur australien de WikiLeaks un protocole qui régule notamment ses visites et ses communications à l'intérieur de la légation, et prévoyait aussi que son non-respect implique un retrait de l'asile.
Le ministère américain de la Justice a également évoqué une demande d'extradition aux États-Unis, où Julian Assange est inculpé d'association de malfaiteurs en vue de commettre un "piratage informatique". Une accusation passible d'une peine maximum de 5 ans de prison.
Selon l'acte d'inculpation, qui était jusqu'ici sous scellés, le fondateur de WikiLeaks est accusé d'avoir accepté d'aider l'ex-analyste du renseignement américain Chelsea Manning à obtenir un mot de passe pour accéder à des milliers de documents classés secret-défense.
L'Australien de 47 ans, naturalisé équatorien en 2017, a été placé en garde à vue dans un commissariat londonien et devait être "présenté au tribunal de Westminster dès que possible", a expliqué Scotland Yard. Dans l'après-midi, il a été reconnu coupable d'avoir violé les conditions de sa liberté provisoire, un délit passible d'un an de prison.
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