Jean-Noël Barrot réitère sur RTL que les propos de l'ambassadeur américain étaient "injustifiables et injustifiés"

L'ambassadeur américain Charles Kushner ne s'est pas rendu au ministère des Affaires étrangères, lundi 25 août 2025, malgré sa convocation. Son absence, remarquée, n'a pas empêché la diplomatie française de marquer sa réprobation après les déclarations de Charles Kushner sur la lutte jugée insuffisante d'Emmanuel Macron et de la France contre l'antisémitisme.

Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron l'ambassadeur américain, père du gendre de Donald Trump, avait exprimé "sa profonde inquiétude face à la flambée de l'antisémitisme en France et à l'absence d'action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre", rejoignant les récentes critiques du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. 

"C'est son numéro 2 qui est venu, a confirmé Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères, invité de RTL le 26 août 2025. Nous lui avons dit que ses déclarations étaient injustifiables et injustifiées. Injustifiable parce qu'il n'appartient pas au représentant d'un pays étranger de venir donner des leçons de gouvernement à la France dans son pays. Et c'est injustifié, parce que peu de pays dans le monde sont aussi radicalement, farouchement, opposés à l'antisémitisme, et ce, depuis la Révolution française. 

J'aurai l'occasion de m'entretenir avec lui dans les prochains jours. Ce sera l'occasion de lui passer ces messages et de lui dire qu'il y a à peu près un an quand j'ai pris mes fonctions, je présidais un événement international sur la lutte contre l'antisémitisme. La France mène ce combat à l'intérieur, dans ses rues, sur les réseaux sociaux et sur la scène internationale.

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"Il y a une explosion des actes antisémites, a reconnu le ministre, nous le déplorons et nous les condamnons.  Mais ça ne veut pas dire que la France ne fait rien. Nous avons, en France, la législation la plus répressive contre l'antisémitisme". Interrogé sur la question de savoir si, dans son esprit, l'incident était clos avec les États-Unis, Jean-Noël Barrot a affirmé qu'il avait "le sentiment que le message était passé".

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