Convoqué, l'ambassadeur américain en France Charles Kushner... ne s'est pas présenté au Quai d'Orsay

Merci, mais non merci. L'ambassadeur américain Charles Kushner, proche de Donald Trump, n'est pas un homme que l'on convoque si simplement. Dans le monde de la diplomatie, convoquer un ambassadeur est l'une des premières marques d'agacement. Elle offre à un pays l'occasion de sermonner le représentant d'un autre État après une déclaration jugée inacceptable par exemple. 

Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, en fonction depuis quelques semaines en France, avait exprimé "sa profonde inquiétude face à la flambée de l'antisémitisme en France et à l'absence d'action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre", rejoignant les récentes critiques du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. 

Réponse immédiate de la diplomatie française : convocation. L'ambassadeur américain en France était attendu lundi 25 août au ministère des Affaires étrangères. Mais il n'est pas venu. Dans les faits, et "en l'absence de l'ambassadeur" Charles Kushner, c'est le chargé d'affaires de l'ambassade américaine qui s'est vu signifier que les critiques de M. Kushner "constituaient une ingérence dans les affaires intérieures (de la France) et dressaient un constat qui ne correspondait pas à la réalité", indique-t-on de source diplomatique française.

"C'est son numéro 2 qui est venu et nous lui avons dit que ses déclarations étaient injustifiables et injustifiées", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot au micro de RTL le 26 août 2025.  Le ministre a précisé qu'il n'entendait pas convoquer à nouveau Charles Kushner, une insistance qui pourrait être perçue comme agressive et contre-productive, mais qu'il serait amené à continuer le dialogue directement avec le diplomate américain très prochainement, lors d'une rencontre prévue de longue date.

À écouter aussi

Les invités de RTL

Sabeha Sansal, fille de l'écrivain Boualem : "Il commence à être oublié par le gouvernement"

28/08/2025 à 18:40 - 03m06s