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Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, en fonction depuis le 1er novembre 2014
Crédit : THIERRY CHARLIER / AFP
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À partir de ce dimanche, Jean-Claude Juncker n'est plus président de la Commission européenne. C'est désormais l'Allemande Ursula von der Leyen qui est à sa tête. Le Luxembourgeois quitte son poste fatigué et déçu, comme il l'a répété à longueur d'entretiens, par les pressions exercées par certains chefs d'État, notamment lors de la crise grecque. Le manque de solidarité envers les migrants l'a aussi touché.
Même s'il n'en dit pas plus car "cela m'obligerait à dire du mal de trop de personnes", il a tout consigné dans un carnet, surnommé "le petit Maurice" dont il compte se servir pour écrire ses mémoires. Celles-ci couvriront 30 années de l'histoire européenne puisque Jan-Claude Juncker a été ministre des Finances du Grand Duché de 1989 à 2009 puis Premier ministre du Luxembourg pendant 18 ans, du 20 janvier 1995 au 4 décembre 2013 (il a cumulé les deux fonctions jusqu'en 2009).
Proche de la chancelière Angela Merkel, il a ouvertement critiqué plusieurs décisions d'Emmanuel Macron et ses relations avec le président français se sont très vite tendues.
Il s'est aussi heurté au populiste hongrois Viktor Orban, dont il a réclamé l'exclusion du PPE, leur famille politique. Il n'a pas non plus épargné David Cameron qu'il juge responsable du divorce avec le Royaume-Uni.
Il a terminé son mandat fatigué. Opéré le 12 novembre pour un anévrisme aortique, il est quand même revenu faire ses adieux à Bruxelles. "Je suis heureux de partir. Président de la Commission n'est pas une tâche des plus faciles", a-t-il confié.
Jean-Claude Juncker, 64 ans, était le dernier des architectes du traité de Maastricht(1992) encore en fonction. "J'ai souvent dit que l'euro et moi sommes les seuls survivants du traité de Maastricht. L'euro reste le seul", a-t-il ironisé vendredi lors de sa dernière conférence de presse.
Son mandat a été une succession de crises. Le Luxleaks, le scandale des systèmes d'optimisations fiscales, l'a cueilli au lendemain de sa prise de fonctions. Sept mois de tensions avec la Grèce ont suivi, puis il a dû immédiatement gérer le drame des réfugiés syriens et des migrants, le Brexit et enfin le bras de fer avec Donald Trump.
Jean-Claude Juncker a commis des erreurs et les a reconnues publiquement. Il n'a pas mesuré la portée du malaise créé par les Luxleaks, il n'a pas osé s'élever contre les partisans du Brexit au Royaume-Uni, il a sous-estimé l'opposition des pays de l'Est à ses propositions pour répartir les migrants.
Un autre reproche qui lui a été fait est de s'être désintéressé de la gestion au jour le jour de la commission, confiée à son chef de cabinet, l'Allemand Martin Selmayr. Il laisse à Ursula von der Leyen une maison traumatisée en interne par ce bourreau de travail détesté dans les services qui espèrent ne pas avoir à revivre une telle expérience.
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