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“Je ne blague pas” : Donald Trump pourrait-il se représenter en 2028, comme il l'assure ?

Donald Trump, récemment réélu à la présidence des États-Unis, envisage déjà l'avenir politique au-delà de son second mandat.

Donald Trump dans le bureau ovale, mercredi 26 mars 2025.
Crédit : Mandel NGAN / AFP
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Eléonore Aparicio & AFP
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À la tête des États-Unis depuis trois mois, Donald Trump n'est pas prêt à laisser sa place. Il a déjà réfléchi à la suite. Dans une interview qu'il a donnée à la NBC, dimanche 30 mars, le président a fait comprendre qu'il cherchait déjà une manière de contourner la Constitution pour pouvoir effectuer un troisième mandat. "Je ne blague pas", a-t-il lancé, "il y a des méthodes qui permettraient de le faire". 

Les méthodes existent, mais elles sont douteuses. Interrogé par NBC sur un éventuel scénario dans lequel le vice-président JD Vance se présenterait à l'élection présidentielle et céderait ensuite sa place à Donald Trump, le président américain a répondu que c'était "une" méthode, ajoutant qu'il "y en avait d'autres".

Mandat consécutif ou non, il est précisé dans l'article 22 de la Constitution américaine que personne ne peut être plus élue deux fois président. La seule option de Donald Trump serait de modifier la Constitution. Une tâche loin d'être simple. Selon l'article 5, Donald Trump doit soit passer par le Congrès, soit par une convention nationale. 

Comment changer la Constitution ?

Dans le premier cas, un amendement doit être proposé avec l'accord des deux tiers des membres de la Chambre et des représentants et du Sénat et ensuite être ratifié par au moins 38 des 50 États. Dans le second cas, 34 États doivent demander au Congrès d'organiser une Convention nationale pour proposer des amendements à la Constitution. Les amendements adoptés lors de cette convention doivent ensuite être ratifiés par trois quarts des États. 

Pour modifier la Constitution, il faudrait donc un très large soutien du Congrès, mais également des États pour espérer y parvenir. Donald Trump garde tout de même espoir. Lors d'un rassemblement des chrétiens conservateurs, le milliardaire de 78 ans a déclaré aux personnes présentes qu'ils n'auraient "plus besoin de voter" s'il gagnait l'élection.


Un élu républicain du Tennessee a déposé en janvier une proposition de révision de la Constitution pour passer de "deux fois" à "trois fois", mais cette tentative semble vouée à l'échec.

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