Il s'agit de son premier déplacement en Europe depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khachorgi en 2018, qu'i est accusé d'avoir commandité : Mohamed Ben Salmane, prince héritier d'Arabie saoudite, était invité à l'Élysée pour un dîner controversé. Qu'est-ce qui a changé quatre plus tard ? "La communauté internationale et la France en particulier est consciente de l'importance que revêt l'Arabie saoudite", souligne d'abord Agnès Levallois, membre de la Fondation pour la recherche stratégique.
Selon elle, il y a une "nécessité de reprendre contact avec le prince héritier, surtout au moment de la guerre en Ukraine, où la question énergétique est une question importante pour les Occidentaux. Et l'Arabie saoudite est un pays producteur de pétrole important, et donc on a besoin de ce pétrole pour faire baisser la tension sur le marché (...) Les droits de l'homme ne sont plus la priorité dans la relation, et on s'aperçoit qu'il faut absolument revenir à une 'real politik', qui est la politique d'Emmanuel macron".
"Je rappelle quand même qu'Emmanuel Macron avait été à Djeddah en décembre dernier et qu'il avait rencontré le prince héritier. C'était avant la guerre en Ukraine. L'urgence est plus grande aujourd'hui à négocier avec l'AS. L'AS représente un pays poids lourds de la région du moyen orient et donc pour pouvoir avoir une politique amitieuse dans la région, ca passe par reprendre langue avec le prince héritier en dépit de ce qui s'est passé".
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