Quelques minutes après qu'Emmanuel Macron a affirmé que le conflit en Ukraine "durera", lors de l'inauguration du salon de l'agriculture, le colonel Pascal Ianni, porte-parole du Chef d'état-major des armées, est allé plus loin en estimant que la France était face à "un engament majeur" pouvant durer "de longs mois".
"C'est la première fois depuis 1945 qu'on assiste à l'attaque caractérisée d'un État contre un autre, avec la volonté de soumettre l'État attaqué, cela marque le retour de la compétition sur le continent européen", a-t-il commenté.
Le colonel a d'ailleurs précisé que la France allait déployer "environ 500 soldats en Roumanie et 300 en Estonie", afin de "renforcer la posture de l'OTAN sur le flan oriental afin de donner un signal clair que, si un pays de l'OTAN est attaqué, la clause de solidarité définie dans l'article 5 du traité de Washington sera activée". Pour rappel, cette clause indique qu'une attaque contre l'un ou plusieurs de ses membres est considérée comme une "attaque dirigée contre tous", et que l'OTAN doit agir sous le principe de "la défense collective".
Jusqu'à présent, il n'a été invoqué qu'une seule fois, en réponse aux attentats terroristes du 11 septembre 2001 contre les États-Unis. Pour autant, le colonel Pascal Ianni a affirmé que "tous les scénarios sont possibles". "Compte tenu de la disproportion des moyens" entre l'Ukraine et la Russie, "la situation va devenir difficile à Kiev, qui, si elle est prise, serait une véritable victoire stratégique pour la Russie", a-t-il par ailleurs ajouté.
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