INVITÉ RTL - Santé du Pape François : "Le pire peut arriver", prévient Loup Besmond de Senneville

La santé déclinante du pape François, toujours hospitalisé jeudi 20 février pour une double pneumonie, continue d’inquiéter. 

"Si le Vatican évoque un tableau clinique préoccupant, complexe, avec des mots qui font état de vrais problèmes, ce sont clairement les communiqués les plus graves et les plus préoccupants qu'on ait jamais vus sur une hospitalisation du pape François", estime Loup Besmond de Senneville, rédacteur en chef adjoint de La Croix et ancien correspondant au Vatican, au micro de RTL. "Il n'est pas exclu que ce soit une manière de préparer les esprits", ajoute-t-il. 

Loup Besmond de Senneville insiste sur l’incertitude autour de l’état de santé du souverain pontife. "Le pire peut arriver, mais le pape pourrait aussi aller mieux dans les prochaines heures. On est vraiment dans une situation complexe", explique-t-il.

Préparer la suite

Si un prompt rétablissement du pape François est espéré, le Vatican se prépare-t-il au scénario le plus sombre en organisant la suite ? "La suite est assez codifiée. Lorsqu'un pape meurt ou renonce à sa charge, même si ce n'est pas arrivé très souvent, le cérémonial est très écrit, très prévu", indique le journaliste. "On sait exactement qui fait quoi. Donc, évidemment… Je pense que chacun relit les textes et se remémore ce qu'il y a à faire. Après, les préparations concrètes d'obsèques, etc., ne se font pas maintenant. Elles se feront entre la mort du pape et son enterrement, qui doit intervenir entre quatre jours et six jours après la mort", explique Loup Besmond de Senneville.

Si l’état de santé du pape François ne s’améliore pas, ce dernier pourrait également renoncer à sa charge, comme l'avait fait avant lui Benoît XVI. "La question se posera forcément", explique encore notre invité, rappelant par ailleurs que le souverain pontife "dit depuis le début de son pontificat et encore plus ces dernières années, qu'il ne renoncera pas, sauf si la santé l'empêchait absolument de gouverner".