À 53 ans, Javier Milei a été élu président de l'Argentine, dimanche 19 novembre. Le candidat antisystème l'a largement emporté avec près de 56% des voix. Il est surnommé le "Trump de la pampa" ou encore "le fou". Formé en économie, Javier Milei est devenu célèbre après avoir été chroniqueur télé en Argentine.
Il est surnommé "El Loco" car certains aspects de sa personnalité choquent, comme le fait qu'il entretienne une relation télépathique avec son chien décédé. "C'est un original de la politique, qui sort un peu de nulle part et qui est apparu sur la scène politique argentine il y a deux ans" a expliqué David Copello, chercheur en sciences politiques à Cergy Paris Université et spécialiste de l’Argentine, invité de RTL, lundi 20 novembre.
"Javier Milei, c'est quelqu'un qui n'est dans aucun des partis qui ont gouverné le pays jusqu'ici, c'est vraiment un outsider", a-t-il ajouté. Au-delà de sa personnalité, les idées de l'homme politique ont aussi séduit les Argentins. "Ce qu'il a beaucoup mis en avant, ce sont des propositions économiques ultralibérales, notamment la suppression de la Banque centrale et la dollarisation de l'économie, donc la suppression de la monnaie nationale, le peso", a détaillé David Copello. Ces propositions répondent aux angoisses des Argentins face à l'inflation, qui est supérieure à 140% dans le pays.
Selon le chercheur en sciences politiques, le passage au dollar mettrait fin à l'inflation, mais cela aurait "des conséquences en termes d'inégalités sociales et économiques très fortes" et cela augmenterait la dépendance de l'économie argentine vis-à-vis des politiques monétaires des États-Unis.
Javier Milei se revendique comme un anarcho-capitaliste. "Ce n'est pas seulement un libéral, c'est quelqu'un qui veut que l'État disparaisse", a indiqué le spécialiste de l'Argentine. Il souhaite supprimer la Banque centrale, libérer la vente d'armes, la vente d'organes et privatiser les rues. Il n'est pas progressif pour autant, puisqu'il milite pour l'interdiction de l'avortement.
Son score très élevé interroge. "C'est un score énorme, il a 12% d'avance sur son opposant au second tour, c'est quelque chose de jamais vu dans un second tour en Argentine", a rappelé David Copello. Une partie de la population a adhéré au programme du candidat, qui a remporté 30% des voix au premier tour. Au second tour, une autre part de la population, plutôt à droite, a aussi voté pour lui "par rejet de la classe politique au pouvoir qui est plutôt de centre-gauche et qui a été critiquée pour un certain nombre d'affaires de corruption", a conclu le spécialiste de l'Argentine.
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