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INVITÉ RTL - Gaza : "Le nombre de morts est sous-évalué", estime le vice-président de Médecins du Monde

Emmanuel Macron a réitéré son appel à un "cessez-le-feu durable" à Gaza, au vu de la situation humanitaire désastreuse dans l'enclave palestinienne.

L'ONU craint un risque de famine dans la bande de Gaza.

Crédit : Mohammed ABED / AFP

GAZA - Jean-François Corty, vice-président de Médecins du Monde, est l'invité de RTL Matin

00:09:55

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Au 84e jour du conflit entre Israël et le Hamas, la situation humanitaire s'aggrave dans la bande de Gaza, vendredi 29 décembre. La France a annoncé avoir accueilli deux enfants palestiniens blessés dans ses hôpitaux et d'autres devraient arriver la semaine prochaine.

"La situation est catastrophique", assure Jean-François Corty, vice-président de Médecins du Monde, rappelant qu'on dénombre près de 55.000 blessés minimum, dont la plupart sont des enfants. Les chiffres, invérifiables, donnés par le Hamas font aussi état de plus de 21.000 morts. Pour Jean-François Corty, ils pourraient même être sous-évalués : "Compte tenu du nombre de bombes officiellement envoyées sur Gaza, on peut estimer que le nombre de morts est sous-évalué par rapport à la réalité."

Car dans ces chiffres, ne sont pas pris en compte les personnes encore potentiellement sous les décombres et les patients décédés à cause d'un défaut de soin, lié à l'impossibilité de faire entrer des médicaments dans la zone.

Un défi logistique pour les ONG

"Sur la trentaine d'hôpitaux, il n'y en a plus que quatre ou cinq de fonctionnels", rappelle Jean-François Corty. "Ces hôpitaux sont saturés de malades, on les soigne à même le sol, sans antibiotiques, sans antalgiques. Et puis la plupart sont devenus des morgues."

Le blocus engagé par Israël sur la bande de Gaza empêche l'aide humanitaire d'entrer dans la zone et créé un véritable défi logistique pour les organisations humanitaires. "Depuis plusieurs mois, cette aide est stockée mais elle ne rentre pas, parce que les bombardements continuent et parce qu'il n'y a pas les conditions de sécurité requises pour permettre aux aidants et aux soignants de distribuer cette aide", précise le vice-président de Médecins du Monde, alors que l'ONG a déjà perdu un médecin sous les bombes. "Les humanitaires ne sont pas des martyres !"

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