À Gaza la tension monte depuis l'offensive surprise du Hamas sur le sol israélien, samedi dernier. En réponse à cette attaque, l'armée israélienne pilonne la bande de Gaza alors que 2.300.000 personnes sont en état de siège. Pour Louis Baudoin-Laarman, porte-parole de Médecins sans frontières (MSF), "la situation est vraiment catastrophique". "Les hôpitaux sont débordés par le nombre de blessés quand ils peuvent tourner, parce que nous avons huit structures de santé endommagées ou détruites, qui ne peuvent donc plus tourner", explique-t-il.
À Beit Hanoun, dans le nord de Gaza, un hôpital a dû fermer ses portes hier en raison des nombreux bombardements qui ont eu lieu autour du bâtiment, empêchant les équipes médicales d'entrer et de sortir, "on compte au moins dix-huit ambulances détruites" déclare le porte-parole. "Ce qui serait bien surtout, ce serait de pouvoir faire rentrer du personnel spécialisé en urgence qui pourra travailler mieux dans un contexte comme celui-ci", ajoute-t-il.
Aux bombardements s'ajoutent également les pénuries d'électricité et d'eau qui se sont intensifiées depuis que l'armée israélienne a ordonné "le siège complet" de la bande de Gaza. "Il ne reste plus que dix à douze heures d'électricité pour Gaza. On se rend vraiment vers une situation de pénurie totale d'eau, d'électricité et de carburant", présage Louis Baudoin-Laarman. Pour fonctionner, les hôpitaux utilisent donc des groupes électrogènes dépendants au carburant qui viennent, eux aussi, également à manquer : "le plus grand hôpital de Gaza n'a que trois jours de carburant".
Selon Médecin sans frontières, "c'est vraiment une situation catastrophique". "On va manquer de tout. On manque de matériel médical et il y a énormément de déplacés, énormément de destructions", raconte-t-il.
Pour les Gazaouis comme pour les médecins et les ONG sur place, il n'y a pas d'issue. Le poste frontière de Rafah qui mène à l'Égypte est fermé. 26.000 personnes ont déjà été obligés de quitter leur logement en raison des bombardements et n'ont aucun moyen de se mettre en sécurité. "On réclame la fin du blocus et l'ouverture d'un corridor humanitaire", déclare le porte-parole de MSF.
La mobilisation des 360.000 réservistes et les mouvements de l'armée aux portes de l'enclave font craindre un assaut terrestre de l'armée israélienne, ce qui entraverait d'autant plus les actions des équipes médicales sur place. "Pour le moment, on essaye de s'assurer de pouvoir venir en aide à la population. On fait des donations d'équipements médicaux aux autorités sanitaires et c'est vraiment nos opérations médicales qui sont notre priorité", explique Louis Baudoin-Laarman.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte