Des milliers d'Américains ont manifesté samedi 5 avril contre Donald Trump, y compris à Washington, pour la première mobilisation d'ampleur depuis le retour au pouvoir du milliardaire fin janvier.
De Boston (nord-est) à Houston (sud) et de la Floride (sud-est) au Colorado (ouest), une série de mouvements citoyens de gauche avaient appelé à manifester contre ce qu'ils qualifient d'"accaparement du pouvoir" par le président républicain.
Un des principaux rassemblements s'est déroulé au National Mall, immense esplanade entre le Capitole et l'obélisque du Washington Monument, à quelques encablures de la Maison Blanche, dans une atmosphère bon enfant. "Ils sont en train d'abattre la démocratie", a déclaré Margie, une retraitée de 64 ans de la fonction publique, portant une cagoule tricotée rose et turquoise évoquant un masque à gaz.
"C'est extrêmement inquiétant de voir tout ce qui arrive à nos institutions, et l'équilibre des pouvoirs complètement bouleversé sur tous les plans, de l'environnement aux droits individuels", a abondé Jane Ellen Saums, 66 ans, qui travaille dans l'immobilier à Fairfax, près de Washington. Les organisateurs attendaient 20.000 personnes dans la capitale fédérale mais ont affirmé que la participation était beaucoup plus élevée.
Outre les importants contingents de retraités, en particulier de la fonction publique, ont afflué de nombreux jeunes, y compris des enfants avec leurs parents. "La démocratie n'est pas à vendre", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un jeune père avec son fils dans une poussette.
Plusieurs ténors démocrates ont pris la parole lors de cette manifestation. "Aucune personne dotée d'un sens moral ne veut d'un dictateur sabotant l'économie qui connaît le prix de tout et la valeur de rien", a ainsi déclaré l'élu de la Chambre des représentants Jamie Raskin.
Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier dernier, Donald Trump a invoqué la légitimité populaire pour justifier son interventionnisme tous azimuts, au nom d'une conception maximaliste des prérogatives de l'exécutif.
"Donald Trump et Elon Musk pensent que ce pays leur appartient. Ils prennent tout ce sur quoi ils peuvent faire main basse et mettent le monde au défi de les arrêter", peut-on lire dans un communiqué publié sur le site d'un des mouvements organisateurs de la manifestation, Indivisible.
Parmi les griefs d'une partie de la population figurent les coupes dans les aides sociales, l'éducation ou la recherche, ainsi que les licenciements de milliers de fonctionnaires. Beaucoup d'électeurs démocrates ont reproché à leur parti d'être inaudible ou impuissant face aux coups de boutoir de l'administration Trump.
Abbott Sherwin, un étudiant de 19 ans de Caroline du Nord (sud-est) venu manifester à Washington avec son père, a déploré "une grande déconnexion" entre les élus démocrates et les jeunes. "Beaucoup, surtout parmi les plus progressistes, pensent que le parti démocrate se dégonfle, essaie d'être trop modéré et ne défend pas vraiment nos droits", a-t-il souligné.
Donald Trump avait promis pendant sa campagne de réduire le poids de l'Etat fédéral et de tailler dans les dépenses. Il a confié cette mission à son allié multimilliardaire Elon Musk, aux méthodes décriées notamment par l'opposition démocrate et les syndicats, qui les jugent brutales et arbitraires.
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