"Il s'incruste" : Emmanuel Macron accusé de vouloir choisir le pape par une partie de la presse italienne

À cinq jours du début du conclave, des rumeurs circulent à Rome : Emmanuel Macron tenterait d'influencer le choix du prochain pape. Des accusations formulées par une partie de la presse italienne mais contestées par la communauté Sant'Egidio et les proches du président.

Le cardinal secrétaire d'État du Vatican, Pietro Parolin, serrant la main du président français Emmanuel Macron avant les funérailles du pape François au Vatican.

Crédit : SIMONE RISOLUTI / VATICAN MEDIA / AFP

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Dans cinq jours, le mercredi 7 mai, 133 cardinaux électeurs vont s'enfermer pour élire le successeur du pape François, décédé lundi 21 avril. Le cardinal élu devra obtenir au moins 89 voix, soit la majorité des deux-tiers.

À Rome, on continue de se préparer. Ce vendredi 2 mai, c'est la cheminée d'où sortira la fumée blanche, une fois le nouveau pape élu, qui a été installée.

Mais pour le moment, ce sont des rumeurs qui inquiètent l'Italie : la presse conservatrice proche de la Première ministre Giorgia Meloni accuse Emmanuel Macron de vouloir s'incruster afin de peser sur le choix du prochain pape.

Des bruits de couloirs qui sont nés lors du week-end des funérailles du pape François, le samedi 26 avril. Après les obsèques, un déjeuner est organisé à l'ambassade de France, près du Saint-Siège entre le président Emmanuel Macron et quatre cardinaux français : Jean-Marc Aveline, l'archevêque de Marseille ; François-Xavier Bustillo, l'évêque d'Ajaccio ; Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis ; et Philippe Barbarin, l'ancien évêque de Lyon.

"La Vatican mérite mieux", affirme l'entourage du président

Si le déjeuner a été assez protocolaire, plusieurs quotidiens italiens marqués très à droite, y ont vu un lobbying du président français. "Emmanuel Macron veut choisir le pape", a ainsi dénoncé le journal La Verita.

La veille, le président Macron avait dîné avec Andrea Riccardi, le fondateur de la communauté Sant'Egidio, une organisation très impliquée dans l'aide aux migrants et dans la lutte contre la pauvreté, mais que les conservateurs trouvent trop ancrée à gauche. Sant'Egidio a, de son côté, dénoncé des raccourcis pour démentir toute pression de l'Élysée sur le conclave.

Même son de cloche dans l'entourage du président français, qui conteste des accusations infondées. "Le président de la République ne fonctionne pas ainsi. Le Vatican mérite mieux", explique-t-on.

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