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Haut-Karabakh : "Les crimes subis sont irréparables", confie une humanitaire

INVITÉE RTL - "On a des blessés perdus pour toujours, on va passer des années à essayer de les réparer mais les crimes subis sont irréparables." Élise Boghossian, humanitaire et fondatrice de l’ONG Elise Care, relate le massacre du peuple arménien dans la région du Haut-Karabakh.

Des policiers arméniens devant le Parlement à Erevan, après l'annonce de l'accord avec l'Azerbaïdjan, le 10 novembre 2020.

Crédit : Karen MINASYAN / AFP

Haut-Karabakh : "Les crimes subis sont irréparables", confie une humanitaire

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Thomas Sotto - édité par Maeliss Innocenti

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Si l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont signé un accord de fin des hostilités dans le conflit qui touche la région séparatiste du Haut-Karabakh, l'heure n'est pas à la paix pour le peuple arménien, contraint de fuir les zones sous contrôle azéri, sous peine de subir encore un massacre.

Pour Élise Boghossian, humanitaire et fondatrice de l’ONG Elise Care, présente à Erevan (la capitale de l'Arménie), ce que les Arméniens ont subi pendant 45 jours, ce n'est ni plus ni moins qu'une "épuration ethnique".

Depuis le cessez-le-feu, les Arméniens comptent leurs blessés. Des jeunes pour la plupart, qui ont tout quitté pour combattre. "Tout le monde est parti au front. Il y a des pertes effroyables. On a des blessés perdus pour toujours, qui n'auront jamais de vie normale, on va passer des années à essayer de les réparer, mais les crimes subis sont irréparables…"

Les hôpitaux saturés par le coronavirus et les blessés de guerre

Selon Élise Boghossian, la majorité des blessés ont été victimes d'armes interdites, que ce soit des armes à sous munition ou des bombes au phosphore qui provoquent "des blessures très profondes, très étendues, très caractéristiques". "On est en train de tout documenter parce que ça rentre vraiment dans la classification de crime de guerre."

Le chaos règne dans les hôpitaux d'Everan "saturés par la Covid et par les blessés de guerre". Des blessés "défigurés, amputés, qui ont des fractures ouvertes, plus de jambes, plus de mains, plus de yeux, plus de nez". Il y a des files d'attente des familles dans les couloirs qui "cherchent désespérément un fils ou un frère encore vivant". Mais nombreux sont ceux à avoir perdu leurs vêtements, leurs papiers d'identité, et à être trop défigurés pour être identifiés. 

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