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Conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie : que se passe-t-il dans le Haut-Karabakh ?

ÉCLAIRAGE - Des combats meurtriers ont éclaté entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises ce dimanche 27 septembre dans la région séparatiste et très disputée du Haut-Karabakh.

Une capture d'image tirée d'une vidéo diffusée sur le site officiel du ministère de la défense arménien le 27 septembre 2020, montrant la destruction de chars azéris lors d'affrontements.

Crédit : Handout / Armenian Defence Ministry / AFP

Sarah Belien & AFP

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La tension monte entre les deux anciennes républiques soviétiques. Des combats meurtriers ont éclaté ce dimanche 27 septembre entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans la région séparatiste du Haut-Karabakh. Les affrontements ont fait des victimes militaires et civiles.

Pour le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, "le régime autoritaire (azerbaïdjanais) a de nouveau déclaré la guerre au peuple arménien". Dans un discours télévisé, il a estimé que les deux pays étaient au bord d'une "guerre d'envergure" qui pourrait avoir "des conséquences imprévisibles" et s'étendre au-delà du Caucase. Dans la foulée, la présidence d'Azerbaïdjan a déclaré la loi martiale et imposé un couvre-feu à Bakou et d'autres villes.

Il avait auparavant décrété "la mobilisation générale" pour les plus de 18 ans et l'instauration de "la loi martiale", tout comme les autorités du Karabakh. "Nous allons vaincre. Longue vie à la glorieuse armée arménienne", a exhorté Nikol Pachinian sur Facebook.

De son côté, le porte-parole du ministère azerbaïdjanais de la Défense a affirmé que sa capitale, Bakou, avait conquis une demi-douzaine de villages sous contrôle arménien lors de ces affrontements. Des affirmations démenties par l'Arménie, selon l'agence russe Interfax. Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a lui convoqué une réunion de son conseil de sécurité au cours de laquelle il a dénoncé une "agression" de l'Arménie. "C'était une provocation prévue à l'avance", a-t-il dénoncé, cité par Interfax.

Un conflit qui remonte aux années 1990

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La région du Haut-Karabakh a été le théâtre d'une guerre au début des années 1990 qui a fait 30.000 morts. Depuis lors, Bakou veut en reprendre le contrôle. Des pourparlers de paix sont dans l'impasse depuis de longues années. Des combats opposent régulièrement séparatistes et Azerbaïdjanais, mais aussi Erevan et Bakou.

En 2016, de graves heurts avaient failli dégénérer en guerre au Karabakh, et des combats meurtriers ont également opposé en juillet 2020 Arméniens et Azerbaïdjanais à leur frontière nord. Les deux camps ont l'habitude de se rejeter la responsabilité de ces flambées de violence.

Des spécialistes regrettent l'absence d'une médiation internationale active ces derniers temps. Pour Olesya Vartanyan, experte du International Crisis Group, "depuis l'épidémie de coronavirus, le conflit a été négligé, sans que des diplomates se rendent à Bakou et à Erevan même après les affrontements de juillet," regrette-t-elle.

Appels aux cessez-le feu

Ces dernières années, Bakou a profité de ses réserves immenses de pétrole pour dépenser sans compter en matière d'armement et bénéficie du soutien d'Ankara. L'Arménie, bien plus pauvre, est toutefois plus proche de la Russie, qui y dispose d'une base militaire.

Erevan appartient aussi à une alliance politico-militaire dirigée par Moscou, l'Organisation du traité de sécurité collective. Le Kremlin, qui se positionne en arbitre régional, livre des armes aux deux pays.

Moscou a appelé dès dimanche matin "à un cessez-le-feu immédiat" et à des pourparlers, alors que les deux camps se rejettent la responsabilité des hostilités. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, allié traditionnel de Bakou, a lui renouvelé son soutien à Bakou, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue azerbaïdjanais, selon la présidence d'Azerbaïdjan.

Selon Moscou, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est lui entretenu avec son homologue turc, Mevlut Cavusoglu, convenant également de la "nécessité d'un cessez-le-feu". La France a également appelé à cesser les hostilités, de même que Bruxelles. Le président du Conseil européen Charles Michel réclame un retour aux négociations immédiat.

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