Guerre en Ukraine : Poutine n'acceptera un cessez-le-feu que s'il a "l’assurance que l’Ukraine soit neutralisée" estime Claude Blanchemaison sur RTL

Mardi 18 mars, Donald Trump et Vladimir Poutine ont échangé pendant deux heures au téléphone pour discuter de la situation en Ukraine et de la signature d’un potentiel cessez-le-feu. Ils ne sont parvenus qu'à une trêve partielle, limitée aux infrastructures énergétiques. 

Pour Vladimir Poutine, un cessez-le-feu de 30 jours, déjà accepté sur le principe par les Ukrainiens, ne peut se faire que selon certaines conditions. Le chef du Kremlin demande notamment l’arrêt complet de l’aide occidentale à l’Ukraine. Pour Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Russie (2000-2003), Vladimir Poutine n'acceptera un cessez-le-feu total qu'"à condition qu'il ait l'assurance que l'Ukraine sera neutralisée".

"Poutine ira jusqu'au bout, ne lâchera rien. Et par conséquent, il l'a dit, il veut une neutralisation complète de l'Ukraine indépendante, j'appellerais ça l'Ukraine libre, c'est-à-dire celle qui n'est pas occupée par les troupes russes", indique le diplomate sur RTL. Une situation "totalement inacceptable" pour les Européens. 

L'ancien ambassadeur a d'ailleurs salué "la prise en masse" des Européens mais aussi des Canadiens, des Turcs, des Japonais ou encore des Sud-Coréens. "Ça peut être de nature à les impressionner si les mots se traduisent en actions", estime-t-il.