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Le chef d'Etat russe Vladimir Poutine lors d'une réunion avec le chef de la région autonome de Tchoukotka à Anadyr (Russie), après sa visite en Alaska avec Donald Trump.
Crédit : SPUTNIK / AFP
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Trois jours après sa rencontre avec Donald Trump à Anchorage, en Alaska, Vladimir Poutine a esquissé les bases d'un accord de paix qui n'a pas été concluant pour le président américain au sujet de la guerre en Ukraine. Derrière cette entrevue, le sort de plusieurs régions du pays occupées par les troupes russes est au centre du ballet diplomatique pour trouver une issue à l'invasion russe, qui a débuté en février 2022.
Un responsable souhaitant garder l'anonymat affirme qu'un plan soutenu par Donald Trump prévoit la cession à la Russie des régions orientales de Donetsk et Lougansk, en échange d'un gel du front sud dans les zones de Kherson et Zaporijjia. Mais Kiev refuse jusque-là d'abandonner ces régions, qu'elle voit comme "temporairement occupées". Que faut-il savoir de ces territoires revendiqués par Moscou ?
Les deux régions frontalières de la Russie forment le Donbass, un bassin industriel et minier dont la conquête est une priorité de Vladimir Poutine. Les troupes russes tiennent plus de 99% de la région de Lougansk et 79% de celle de Donetsk, ainsi que leurs capitales régionales, selon une analyse par l'AFP de données de l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW), qui travaille avec le Critical Threats Project (CTP).
Quelque 242.700 personnes vivent encore dans la partie de la région de Donetsk sous contrôle ukrainien, qui comprend plusieurs villes importantes, indiquent les autorités locales. La région, considérée comme une "forteresse" qui protège le reste du pays, selon ISW, voit l'armée russe avancer et menacer les centres de logistique militaire ukrainiens qui la compose.
Des pans entiers de cette zone sont détruits par une guerre commencée en 2014. Moscou avait piloté une révolte de séparatistes pro-russes, amorce de l'invasion de 2022. Majoritairement russophone, Donetsk et Lougansk représentent des zones qui ont été instrumentalisées par le Kremlin pour justifier son attaque. En septembre 2022, la Russie a revendiqué leur annexion et celle des régions de Kherson et Zaporijjia.
Connue pour son agriculture, la région de Kherson avait été presque entièrement occupée par l'armée russe au début de l'invasion. Une contre-offensive ukrainienne avait permis de repousser les troupes de Moscou et de reprendre la capitale régionale éponyme, en novembre 2022. Grâce au fleuve qui fait office de rempart naturel, le front y est depuis relativement stable, comme dans la région de Zaporijjia, et l'Ukraine garde le contrôle de leurs principaux centres urbains. Les troupes russes ont environ 71% du territoire de la région de Kherson, indiquent les données de l'AFP.
Selon cette même source, les soldats russes sont présents sur 74% de la région de Zaporijjia. Ces derniers tiennent notamment depuis les premières semaines de la guerre la centrale nucléaire éponyme, la plus grande d'Europe. Elle a été mise à l'arrêt, mais sa sécurité est jugée précaire étant située proche des combats. La Russie et l'Ukraine s'accusent mutuellement de la viser.
Les troupes russes mènent des incursions dans celles de Soumy et Kharkiv, dans le nord-est. Malgré de fréquents bombardements, la Russie n'en tient aucune ville d'ampleur et n'est présente que dans 5% du territoire de la région de Kharkiv et 1% de celle de Soumy, selon les calculs de l'AFP. Le Kremlin affirme vouloir y constituer une "zone tampon" afin d'empêcher des offensives ukrainiennes en Russie, comme celle à l'été 2024 dans la région russe de Koursk.
Le contrôle russe sur la Crimée est particulièrement appuyé, Moscou ayant annexé ce territoire en 2014, après un référendum dénoncé par la communauté internationale. La Russie aimerait obtenir la reconnaissance de son annexion par les pays occidentaux et par Kiev. Donald Trump a prévenu dimanche soir qu'il n'était "pas question" que l'Ukraine reprenne le contrôle de la Crimée.
Cette zone touristique et viticole est reliée à la Russie depuis 2018 par un long pont, cible de choix pour l'armée ukrainienne. L'Ukraine frappe aussi les infrastructures militaires et navales dans la péninsule, que Moscou utilise comme base arrière pour son armée. Il est difficile de savoir à quoi ressemble la vie des Ukrainiens en Crimée annexée et dans les autres territoires contrôlés par Moscou.
La répression est féroce, et s'opposer à l'occupation russe expose à la détention, la torture ou la mort, selon les autorités ukrainiennes. Le Kremlin est accusé de "russifier" ces territoires en contrôlant l'éducation, les médias et tous les aspects de la vie quotidienne, en y faisant s'installer des citoyens russes, ainsi qu'en imposant aux Ukrainiens un passeport russe.
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