Guerre en Ukraine : où en sont les négociations de paix après la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky ?

Des négociations qui continuent mais sans avancées concrètes. Dimanche 28 décembre, Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont rencontrés en Floride dans la résidence du président américain de Mar-a-Lago afin d'avancer sur le plan de paix. À l'issue de cet entretien, le chef d'État américain a déclaré que les conclusions des négociations sur un accord de paix entre l'Ukraine et la Russie pourraient être connues dans les semaines à venir.

"Je pense que dans quelques semaines, nous saurons d'une manière ou d'une autre" si les pourparlers ont porté leurs fruits, a-t-il indiqué. S'il assure avoir fait de "nombreux progrès" lors de sa réunion avec son homologue ukrainien, il est resté assez vague sur la nature de ceux-ci. 

Volodymyr Zelensky s'est aussi voulu enthousiaste. Il a parlé de "grandes avancées", notamment "90%" du plan de paix américain en vingt points "approuvé", des "garanties de sécurité" pour l'Ukraine "approuvées" pour certaines et "presque approuvées" pour d'autres, ainsi "un plan de prospérité en cours de finalisation". Ce lundi 29 décembre, il a notamment indiqué que les États-Unis ont proposé à l'Ukraine des garanties de sécurité "solides" pour 15 ans prolongeables. 

Quels points de blocage restent-il ?

Malgré ce discours optimiste de la part des deux chefs d'État, il reste quelques points de blocage à l'adoption d'un accord de paix qui mettrait fin à cette guerre qui dure depuis près de quatre ans. Selon Volodymyr Zelensky un tel plan devrait être signé par Kiev, Moscou, Washington et les Européens, pour la Russie, "l'Europe et l'Union européenne sont devenues le principal obstacle à la paix", a estimé Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères. 

Par ailleurs, pour le président ukrainien, deux dossiers non résolus du plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine demeurent : le fonctionnement de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, et la question des territoires. La centrale nucléaire est pour le moment occupée par les soldats russes tandis que la première version du plan de paix demandait le retrait des troupes ukrainiennes de la région de Donetsk et que l'Ukraine cède l'ensemble de la région orientale du Donbass. 

La Russie est-elle prête à mettre fin à la guerre ?

Volodymyr Zelensky a également remis en cause la volonté de Vladimir Poutine de mettre fin à la guerre après les nouvelles frappes qui ont touché Kiev le 27 décembre, privant d'électricité des heures durant plus d'un million de foyers. Le même jour, Moscou avait annoncé la prise de deux nouvelles villes dans l'est de l'Ukraine. Il a affirmé ce lundi 29 décembre que, pour l'instant, les responsables russes "ne veulent pas de cessez-le-feu". 

Pourtant, quelques heures avant sa rencontre dimanche avec Volodymyr Zelensky, Donald Trump a eu un échange téléphonique "très productif" avec Vladimir Poutine, jugeant que le président russe était "sérieux" sur ce plan de paix.

Le Kremlin a, pour sa part, de nouveau appelé l'Ukraine, "pour mettre fin" à la guerre, à prendre "la décision courageuse" de se retirer de la partie orientale de la région de Donetsk qu'elle contrôle encore, une condition majeure de la Russie pour arrêter les hostilités. La Russie a également indiqué qu'elle était d'accord avec Trump pour dire que les pourparlers sur l'Ukraine en sont à leur phase finale. 

Une réunion des alliés de Kiev début janvier

Volodymyr Zelensky et des négociateurs ukrainiens se sont d'ailleurs entretenus avec l'émissaire américain Steve Witkoff sur la suite des négociations. Le président ukrainien espère une rencontre en Ukraine "dans les prochains jours" avec des responsables américains et européens. Après la réunion de dimanche, Donald Trump a proposé de venir s'exprimer devant le Parlement ukrainien pour faire avancer son plan de paix.

Une réunion des alliés de Kiev aura par ailleurs lieu début janvier à Paris autour des garanties de sécurité pour l'Ukraine dans le cadre d'un accord de paix avec la Russie, a annoncé sur X Emmanuel Macron ce lundi 29 décembre. "Nous réunirons les pays de la Coalition des volontaires à Paris début janvier pour finaliser les contributions concrètes de chacun", a-t-il indiqué. 

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