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Le Premier ministre indien Narendra Modi salue le président russe Vladimir Poutine, à New Delhi, le 6 décembre 2021.
Crédit : Money SHARMA / AFP
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Jeudi 31 mars, le vote de l’Assemblée générale de l'ONU n'aura laissé que peu de place au doute : 140 pays sur 193 ont adopté une résolution non contraignante exigeant un arrêt "immédiat" de l'invasion russe de l'Ukraine. Une grande majorité soit, même si quatre pays auront voté contre (Biélorussie, Corée du Nord, Syrie et Érythrée) et 35 se seront abstenus de toute condamnation de Moscou.
Parmi eux, le silence le plus assourdissant sera venu de la Chine et de l'Inde. Depuis le début de l'invasion russe, Pékin s'est toujours abstenu d'appeler Vladimir Poutine à retirer ses troupes d'Ukraine. Vendredi, son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a salué l'approche équilibrée de New Delhi au sujet de la guerre en Ukraine. "L'amitié est le mot clé pour décrire l'histoire de nos relations", a-t-il assuré en arrivant dans la capitale indienne en provenance de la Chine.
Pékin venait de lui réaffirmer l'amitié "sans limite" des deux pays face aux États-Unis, dans un rêve d'avènement de nouvel ordre mondial. "Nous sommes à un moment d'émancipation vis-à-vis des États-Unis, de l'Occident, et de fragmentation du paysage politique mondial", estime Agathe Demarais, directrice de la prévision pour l'unité de recherche de The Economist, à Londres. Pourtant des rivalités peuvent avoir raison
"Plus la Chine aura de l'influence sur la Russie, moins ce sera favorable à l'Inde", estime pourtant le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Daleep Singh. En attendant, l'Inde et la Russie travaillent sur un mécanisme de paiement en roupie et en rouble pour faciliter leurs échanges et contourner les sanctions occidentales imposées aux banques russes.
Mais la défiance vis-à-vis des Occidentaux pourrait tout aussi bien venir de l'Union européenne elle-même. Vladimir Poutine n'a ainsi pas manqué de féliciter lundi le dirigeant hongrois Viktor Orban pour sa large victoire aux législatives, exprimant l'espoir d'un renforcement des liens entre Moscou et Budapest.
Les deux dirigeants entretiennent de longue date des relations amicales. Début février, en pleine crise russo-occidentale, Viktor Orban avait rencontré en tête à tête le président russe à Moscou et affiché sa complicité avec le chef du Kremlin. Depuis l'opération militaire russe en Ukraine, le Premier ministre hongrois a ainsi refusé de livrer des armes à l'Ukraine et d'envisager des sanctions qui priveraient les Hongrois de pétrole et gaz russes.
Même chose du côté de la Serbie. Vladimir Poutine a aussi salué lundi le "partenariat stratégique" entre Belgrade et Moscou, après que son homologue serbe Aleksandar Vucic a revendiqué une victoire écrasante à la présidentielle. Dans ce pays traditionnellement proche de Moscou, de nombreux Serbes ont manifesté en faveur de l'opération russe en Ukraine.
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