Guerre en Ukraine : bâtiments en ruines, hôpitaux fermés... Pokrovsk, la nouvelle cible de Poutine

Cette ville du Donbass est assiégée par les hommes de Poutine depuis plusieurs semaines. La ville pourrait tomber très rapidement. C'est une question de jours d'après les militaires et les habitants restés sur place.

Pokrovsk après un bombardement russe

Crédit : Regional Military Civil Administration

UKRAINE - Bâtiments en ruines, hôpitaux fermés... Pokrovsk, la nouvelle cible de Poutine

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Dans le Donbass, près de Donetsk, la ville de Pokrosvk, noeud logistique des troupes ukrainiennes est assiégée par les hommes de Poutine depuis plusieurs semaines. L'artillerie russe frappe sans discontinuer, les bâtiments en ruines se comptent par centaines, les victimes par dizaines.

Dans les rues, de nombreux immeubles décrépis sont éventrés, les fenêtres explosées. Certains édifices ne sont plus que des tas de gravats. Les morceaux de charpentes et de taules grises recouvrent les trottoirs comme le montrent ces images filmées depuis la voiture de Marta Barandiy. Cette activiste belgo-ukrainienne vient de passer quelques heures à Pokrovsk pour distribuer de la nourriture et du matériel médical à la population et aux militaires.

"Il y a plus d'une cinquantaine de bombardements par jour, les infrastructures et les habitations de civils sont visées" raconte la fondatrice de l'ONG Promote Ukraine. "Il n'y plus de gaz, ni eau, ni électricité. Les gens sont évacués en masse. Quelques supermarchés restent ouverts, mais Pokrovsk devient une ville fantôme", poursuit-elle.

Pokrovsk devient une ville fantôme

Marta Barandiy, fondatrice de l'ONG Promote Ukraine.

Dans les rues, les patrouilles de police exhortent les habitants à quitter la ville. Sur les 60.000 habitants de la commune, plus de la moitié a décidé de fuir. Les autres restent terrés chez eux, dans les appartements et les petites maisons de la périphérie. L'accès aux soins est quasi inexistant. Tous les hôpitaux ont fermé, les patients et le personnel ont été évacués. Seules quelques ambulances circulent encore. La ligne de front n'est plus qu'à quelques kilomètres.

La ville de Pokrovsk dans le Donbass

Crédit : Marta Barandiy

"J'ai parlé à des soldats", raconte Marta Barandiy. "Ils ne sont pas optimistes. Ils pensent que les Russes occuperont bientôt Pokrovsk".
D'après les militaires, cette ville stratégique, utilisée pendant des mois pour acheminer les hommes et le matériel s'apprête à devenir un champ de bataille. "L'Ukraine a besoin de pouvoir répliquer aux bombardements russes. Nous pouvons nous défendre seulement sur notre territoire, nos alliés doivent nous autoriser à agir sur le sol russe. C'est indispensable pour retrouver notre liberté", implore Marta Barandiy.

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