Alors que les négociations se poursuivent dans l'optique de conclure un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, Israël continue ses attaques. Jeudi 6 juin, une école de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a été bombardée, faisant au moins 37 morts, selon l'hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah, situé dans ce territoire.
Le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a affirmé qu'Israël avait frappé "sans avertissement préalable" l'école, transformée en abri pour la population déplacée par les combats, où se trouvaient alors quelque 6.000 réfugiés.
Il s'agit d'un "nouvel exemple terrifiant du prix payé par les civils [...] qui tentent juste de survivre", a regretté le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, selon son porte-parole, Stéphane Dujarric.
"Nous dormions, et à 2 h du matin, nous avons vu le plafond, les murs et les fenêtres nous tomber dessus", a raconté Salmane al-Maqdama, une Palestinienne témoin du bombardement.
Tsahal, l'armée israélienne, a revendiqué cette frappe, expliquant avoir visé "une base du Hamas". "Des avions de combat de l'armée [...] ont mené une frappe précise sur une base du Hamas située à l'intérieur d'une école de l'Unrwa dans la région de Nousseirat" (centre), écrit Tsahal dans un communiqué, affirmant avoir éliminé dans cette attaque "plusieurs terroristes" ayant pris part, selon elle, à l'attaque du 7 octobre.
Le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, a affirmé qu'environ trente combattants du Hamas et du Jihad islamique, autre mouvement palestinien armé, s'étaient cachés dans trois salles de classe de l'école visées par l'armée. Neuf "terroristes" ont été tués, certains ayant "participé au massacre du 7 octobre", a-t-il ajouté.
Alors que les États-Unis et seize autres pays ont exhorté le Hamas à accepter un accord de cessez-le-feu actuellement sur la table, le mouvement islamiste a condamné une "guerre continue d'extermination et de nettoyage ethnique" contre le peuple palestinien.
De leur côté, les États-Unis ont appelé Israël à être "pleinement transparent", notamment en "rendant publics" les "noms des personnes" tuées dans la frappe, a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.
Mais, ce jeudi, Israël n'a pas uniquement ciblé cette école de l'ONU pour les réfugiés palestiniens. Outre cette offensive, de nombreux témoins ont également indiqué que des tirs de roquettes avaient eu lieu dans le centre de la bande de Gaza. Selon une source locale, des avions israéliens ont aussi mené plusieurs frappes dans l'est et le centre de la ville de Rafah, située dans le sud, à la frontière avec l'Égypte, où l'armée israélienne a lancé des opérations terrestres début mai.
Cette offensive sur Rafah, qui a poussé un million de Palestiniens, selon l'ONU, à fuir cette ville, a aussi entraîné la fermeture du point de passage avec l'Égypte, essentiel à l'entrée de l'aide internationale dans le territoire assiégé par Israël qui comptait au début de la guerre quelque 2,4 millions d'habitants.
Sur le plan diplomatique, Joe Biden a présenté, le 31 mai, une feuille de route proposée selon lui par Israël qui prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages enlevés lors de l'attaque du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
"Il est temps que cette guerre se termine et cet accord est un point de départ nécessaire", a déclaré jeudi la Maison-Blanche dans un communiqué conjoint avec notamment les dirigeants de la France, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, du Canada, et de pays sud-américains, appelant Israël et le Hamas "à faire les derniers compromis nécessaires".
Le Hamas va présenter sa réponse à cette proposition "dans les jours à venir", a affirmé jeudi un "haut responsable" cité par Al-Qahera News, média proche des services de renseignement égyptiens, faisant état de "signaux positifs" du mouvement islamiste palestinien. Mais les exigences contradictoires des deux camps laissent cependant peu d'espoir de voir le plan annoncé par Joe Biden se concrétiser.
Un haut responsable du Hamas a déclaré jeudi qu'il n'y avait pas de "nouvelle proposition" de cessez-le-feu : "Ce ne sont que des mots prononcés par [Joe] Biden dans un discours", a estimé Oussama Hamdan depuis Beyrouth. "Jusqu'ici, les Américains n'ont présenté aucun document qui les engage à respecter ce que Biden a dit", a-t-il poursuivi, ajoutant que le Hamas était prêt à accepter un accord seulement s'il comprend les exigences du mouvement, dont un cessez-le-feu permanent et le retrait complet des troupes israéliennes de la bande de Gaza.
Face aux pressions internationales, Israël assure vouloir détruire le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les États-Unis et l'Union européenne.
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