Groenland : procédure d'adhésion à l'UE, discours anti-Trump... Comment les députés européens tentent de s’organiser

Face aux velléités d'invasion du Danemark par Donald Trump, les Européens commencent à se mobiliser.

Paysage agricole de Kujataa au Groenland (Danemark)

Crédit : © Niels Christian Clemmensen/Christian K. Madsen

GROENLAND - Procédure d'adhésion à l'UE, discours anti-Trump... Comment les députés européens tentent de s'organiser ?

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Le Danemark et l'Union européenne (UE) main dans la main pour faire face aux déclarations hostiles de Donald Trump. Le président américain a répété à plusieurs reprises qu'il voulait s'emparer du Groenland.

"Trump n'aura pas le Groenland. Le Groenland, c'est le Groenland", a affirmé le ministre des Affaires étrangères danois. La Première ministre danoise a quant à elle entamé une tournée européenne pour réclamer du soutien à l'échelle de l'UE.

La vigilance danoise n'empêche toutefois pas le pays de se préparer à tous les scénarios. Au total, 2 milliards d'euros vont être investis pour renforcer la sécurité dans l’Arctique, avec notamment trois nouveaux navires et des drones à longue portée.

Les navires seront en dernier recours, l'Europe tentant surtout de s'organiser face aux velléités répétées du président américain. Les réponses les plus fermes viennent du parlement européen. Valérie Hayer, chef du groupe Renew, est en ce moment au Groenland pour évoquer avec les dirigeants du territoire l'hypothèse d'une procédure d'adhésion accélérée à l'UE.

La discrétion de la France et de l'Allemagne

Ce territoire autonome a un statut particulier : il appartient au Danemark. En revanche, il ne fait pas partie de l'UE. Nathalie Loiseau, députée Renew, a lancé l'idée de l'envoi de soldats pour défendre la plus grande île du monde.

À la tribune du parlement européen, les discours anti-Trump s'enchaînent. "Cher président Trump, le Groenland fait partie du Royaume du Danemark depuis 800 ans. Il n'est pas à vendre (...) Allez-vous faire voir", s'est exprimé le député danois d'extrême-droite Anders Primdahl Vistisen.

Ces vives réactions contrastent avec la discrétion des dirigeants du couple franco-allemand, mutique pendant des semaines. Premier élément de langage cette semaine, après la tournée express de la Première ministre danoise à Berlin puis Paris.

Il n'y a pas eu de déclaration officielle d'Emmanuel Macron, mais le chef de la diplomatie, Jean-Noël Barrot, s'est exprimé à ce sujet : "Si le Danemark sollicite la solidarité des États-membres, la France répondra présente".

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